En 2014, les personnes endurant la faim dans le monde sont estimées à 805 millions. Lutter contre la faim permet de sauver la vie à 3,1 millions d'enfants. Alors que des chaînes télévisées véhiculent d'affilée des recettes typiques et autres, exotiques, de mets sucrés et salés, et alors que les personnes aisées déversent dans leurs poubelles, au quotidien, des denrées alimentaires de trop, des centaines de millions de personnes dans le monde subsistent, un tant soit peu, grâce à une poignée de riz pâteux. La sous-alimentation et la faim rongent des populations entières et empêchent beaucoup de nations d' atteindre le seuil du développement. Après la Journée mondiale de lutte contre la faim, le 15 juin, survient la Journée mondiale de l'alimentation qui a pour objectif de secouer l'opinion publique mondiale et de motiver les organisations et les politiques internationales afin de lutter plus efficacement contre la faim et la malnutrition. Cette année, la célébration de la Journée mondiale de l'alimentation, qui aura lieu demain 16 octobre 2015, aura pour thème : «La protection sociale et l'agriculture : briser le cercle vicieux de la pauvreté rurale». L'idée étant de mettre l'accent sur l'importance de la protection sociale dans la facilitation de l'accès aux denrées alimentaires. La promotion de l'agriculture locale, notamment dans les zones rurales, figure parmi les alternatives prioritaires, car elle est capable de réduire sensiblement la précarité dans les zones défavorisées et d'assurer une meilleure nutrition aux catégories les plus vulnérables. «Zéro faim» : un défi de taille La lutte contre la faim dans le monde revêt un aspect de défi à caractère à la fois social, économique mais aussi- et surtout- éthique car humanitaire. En effet, selon les chiffres publiés par le Programme alimentaire mondial ( PAM ) pour l'année 2014, la population mondiale endurant la faim et la sous-alimentation s'élève à 805 millions de personnes. La faim représente probablement le plus grand ennemi du continent africain. Elle est à l'origine de la baisse du taux de la main-d'œuvre de 9,4% et de la réduction du PIB de 16,5%, et ce, d'après une étude sur «le coût de la faim en Afrique». Les organisations internationales dont l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture ( FAO ) et le Fonds international du développement et de l'agriculture (Fida ) s'activent de plus en plus dans leur lutte contre la faim à travers surtout une meilleure alimentation dans le monde. Certes, quelque 63 pays ont franchi des pas considérables pour réduire la faim avant 2015. Cependant, la faim continue de « récolter » des vies et entraver le parcours de plusieurs pays en voie de développement. Le PAM a lancé un plan d'action qui ambitionne d'atteindre zéro faim dans le monde. Une ambition de taille qui aspire à sauver la vie à 3,1 millions d'enfants. «Zéro faim» est susceptible, par ailleurs, de garantir une meilleur santé pour le couple mère-enfant et de réduire les taux de mortalité maternelle et infantile. En finir avec la faim, en Afrique, contribuerait à l'augmentation du PIB de 16,5%. Justement, des adultes bien nourris et bien portants sont parfaitement aptes à travailler et à promouvoir la productivité. Cette dernière enregistrera une évolution de 20%. Toujours selon le PAM, la bonne alimentation aurait certainement un impact positif sur la situation économique des personnes vulnérables qui verront leurs revenus augmenter de 46%. Le combat contre la faim est,certes, un combat de longue haleine. Il reste le moyen le plus performant pour garantir le droit à la nourriture. Le droit à l'alimentation n'est-il pas le début de la dignité ?