DAMAS (Reuters) —L'Iran a démenti, hier, tout désaccord avec la Syrie à propos de l'Irak et du Liban, deux dossiers sur lesquels les Etats-Unis pressent Damas de changer de politique. "Nous avons constaté lors de nos entretiens avec les responsables syriens que leurs positions sont à l'unisson des nôtres concernant les menaces qui pèsent sur les pays de la région", a dit Ali Akbar Velayati, proche conseiller du guide suprême de la révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei. Velayati venait de rencontrer dans la capitale syrienne le Président Bachar Al Assad. Il a également vu des dirigeants en exil du groupe islamiste palestinien Hamas, qui contrôle depuis juin 2007 la bande de Gaza. Lors d'une conférence de presse à l'ambassade d'Iran, il a dû affronter un feu de questions sur de possibles désaccords entre Téhéran et Damas, dont l'alliance remonte à une trentaine d'années, quand la Syrie avait soutenu l'Iran dans sa guerre contre l'Irak. L'Arabie Saoudite, alliée des Etats-Unis, a toujours critiqué cette alliance irano-syrienne. La semaine dernière, le Président Al Assad et le Roi Abdallah d'Arabie Saoudite se sont rendus ensemble au Liban pour tenter de calmer les tensions avant la probable inculpation de membres du Hezbollah pro-iranien dans l'enquête sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri en février 2005. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, qui doit se rendre à son tour en Syrie, aujourd'hui, a reçu dimanche à Téhéran son homologue libanais et lui a assuré que la République Islamique ne trouvait rien à redire à propos de cette visite d'Al Assad et d'Abdallah à Beyrouth.