Ayant une idée claire de son adversaire, le sélectionneur national souhaite voir ses joueurs prendre option au match aller Alors que notre football a stagné ces dernières années, les autres nations africaines ont beaucoup investi dans le sport roi. C'est le cas de la Mauritanie, notre prochain adversaire dans les qualifications à la Coupe du monde 2018. La sélection mauritanienne passe par une période faste. En témoignent ses derniers résultats ponctués par cinq victoires, deux matches nuls et une défaite. Le sélectionneur national, que nous avons rencontré à la veille du départ pour Nouakchott, est conscient que les temps ont changé depuis 1998 et qu'en Afrique, il n'y a plus de petites et de grandes nations de football. En technicien averti, Henri Kasperczak a fait des séances de visionnage, pour lui et pour ses joueurs. Il est parti, hier après-midi, avec une idée claire de son adversaire : « C'est une équipe technique qui assure avec fluidité la transition défense-attaque. Les footballeurs mauritaniens ont beaucoup progressé sur les plans mental, tactique et technique. Ce sont des gagneurs qui savent jouer collectif et qui se donnent à fond sur le terrain. Je sais ce que vaut cette équipe, balle au pied. Nous avons visionné notre prochain adversaire. D'ailleurs, nous suivons la sélection mauritanienne depuis un bon moment déjà», nous a confié le sélectionneur national. « On n'est pas dupe »... Interrogé sur la double confrontation contre la Mauritanie, Kasperczak nous a fait savoir qu'il vaut mieux se concentrer sur le match aller : « Ce serait une erreur de penser au match retour, alors que nous n'avons même pas disputé la manche aller. On n'est pas dupe. Il faut faire un résultat positif à Nouakchott, histoire de se mettre à l'abri. Nous avons bien préparé notre match à Tunis. Nous allons en Mauritanie pour faire le nécessaire, en faisant le match qu'il faut. Oui, je suis confiant. Il faut l'être. Certes, la Mauritanie est un adversaire qui force le respect, mais nous aussi avons nos arguments que nous ferons valoir», a-t-il assuré tout en faisant savoir que jouer sur un terrain en tartan n'est guère un handicap. Ambiance bon enfant La préparation pour le match aller a eu lieu à Tunis, précisément à l'annexe synthétique flambant neuf du stade Abdelaziz-Chtioui. Une fois sur place, une seule séance est prévue aujourd'hui à l'heure du match et sur la pelouse centrale du stade qui abritera la rencontre. La préparation s'est déroulée dans la joie et la bonne humeur qui ont caractérisé les échauffements. Ammar Jemal et Aymen Mathlouthi se sont même permis de renverser les rôles, puisque le premier a fait office de portier dans une séance de tirs au but improvisée. Il est à noter que Hamza Lahmar n'a pas pris part à la séance d'entraînement de mardi après-midi, puisqu'il a effectué la rééducation sous la houlette du préparateur physique à l'hôtel. Youssef Msakni a été, lui aussi, absent à cause de douleurs gastriques. Il est annoncé forfait pour le match aller. Henri Kasperczak a accordé une vingtaine de minutes à ses joueurs, le temps de s'adresser aux médias et effectuer les échauffements d'usage. Par la suite, il a sifflé la fin de la récréation. Et une fois que les choses sérieuses ont commencé, la séance s'est déroulée à huis clos. Pourvu que la méthode Kasperczak apporte ses fruits demain face à la Mauritanie.