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Crise de la magistrature : Les juges n'arrivent pas à s'entendre
Publié dans La Presse de Tunisie le 22 - 12 - 2020

Après un mois de grève et d'âpres négociations avec le gouvernement, on pensait que l'accord conclu avec l'Association des magistrats tunisiens (AMT) allait enfin permettre la reprise d'une activité normale au sein du troisième pouvoir. Mais c'était sans compter la discorde et les guerres intestines entre nos magistrats.
Hier, les juges s'étaient donné rendez-vous devant le Palais de Justice de Tunis. Ils ont donné de la voix pour exprimer leur désapprobation de l'accord passé entre le gouvernement et l'AMT. Les magistrats protestataires revendiquent «de meilleures conditions de travail». Vendredi, les protagonistes de la grève des magistrats avaient affirmé être parvenus à un accord, présenté comme garantissant «la sécurité financière» des magistrats et avec en prime la promesse de l'élaboration d'une loi organique dans un délai de trois mois.
Qualifié d'acquis «historique» par le président de l'AMT, Anas Hmaidi, l'accord arraché prévoit la mise en place d'un «protocole qui tient compte des spécificités du travail judiciaire».
Un accord que rejette en bloc un autre acteur de la grève et l'un des corps représentatifs des magistrats : le Syndicat des magistrats tunisiens (SMT). Le SMT, souvent en concurrence avec l'AMT, n'a finalement pas digéré qu'il y ait un accord sans leur approbation. Forts de l'appui de près de 1.500 magistrats, le SMT avait estimé que le compromis annoncé avec le gouvernement était en deçà des attentes des juges. En effet, selon eux, l'enveloppe financière que fait miroiter le gouvernement n'est que de la poudre aux yeux puisqu'il s'agirait ni plus ni moins d'une dette antérieure que doit l'Etat à la mutuelle.
« En réalité, le principal obstacle à tout accord est la manière dont le gouvernement se comporte à l'égard des magistrats, nous explique Amira Amri, la présidente du SMT.
La signature de cet accord avec l'Association des magistrats tunisiens démontre que le pouvoir ne respecte pas les magistrats ».
Pour elle en tout cas, l'accord signé par l'AMT est mort et enterré puisque les juges ont dit leur mot : cet accord est «nul et non avenu».
Cela dit, Amira Amri explique à La Presse que le syndicat n'est pas dans une posture de bras de fer avec le gouvernement, et ne veut surtout rien imposer dans un futur accord. «Nous souhaitons qu'il y ait un dialogue sur des bases solides et, surtout, un dialogue respectueux des magistrats», martèle Amira Amri.
Contacté par le journal La Presse, le président de l'Association des magistrats tunisiens, Anas Hmaidi, ne semble pas déstabilisé par le mouvement de protestation observé par une partie des magistrats hier. Pour lui, la nullité de l'accord décrétée unilatéralement par le SMT n'a aucun sens.
«Il s'agit d'un accord qui engage l'Etat et les magistrats affiliés à l'AMT», rappelle Anas Hmaidi. Pour lui, le mouvement de protestation d'hier ne représente pas la grande majorité des magistrats.
«On ne peut juger de l'approbation de l'accord par les magistrats qu'à travers leur retour au travail, insiste-t-il. Or, vous le voyez, à Sousse, dans l'affaire des déchets, la justice a fonctionné normalement, idem à Kasserine en ce qui concerne l'affaire du terrorisme, mais aussi dans d'autres régions, du nord au sud du pays. Dans les prochains jours lorsque la grève des greffiers sera levée, vous verrez mieux cette reprise».
Lorsqu'on évoque les guerre intestines entre magistrats, le président de l'AMT préfère, lui, parler de « désaccord » entre l'AMT, qui a préféré préserver l'intérêt national tout en défendant des intérêts des magistrats, et l'SMT qui pousse les juges vers l'inconnu.


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