Le ministère public a décidé l'ouverture d'une enquête préliminaire, suite à la plainte déposée par l'avocat Seif Eddine Makhlouf sur les dépassements relatifs au pèlerinage 2014. Dans une déclaration hier à l'agence TAP, Kamel Barbouch, porte-parole du ministère public, a tenu à préciser qu'aucune accusation n'a été adressée au ministre des Affaires religieuses, Othman Battikh, ni à son département. Le parquet se prononcera sur cette affaire à la lumière des résultats de l'enquête, a-t-il ajouté. Me Seif Eddine Makhlouf a, pour sa part, affirmé avoir déposé une plainte contre Othmane Battikh et tous ceux dont le nom sera cité dans l'affaire. Selon lui, la liste des prédicateurs et des imams khatib établie par le ministère et qui ont fait partie de la délégation tunisienne, a comporté des personnes dont le profil ne correspondait pas aux critères requis. De plus, a-t-il ajouté, certains guides, censés faciliter les rites aux pèlerins, étaient âgés de plus de 60 ans dont une femme de 76 ans, contrairement aux conditions fixées par le ministre (pas plus de 60 ans). L'avocat a soulevé d'autres dépassements qui tombent sous le coup de l'article 96 du code pénal stipulant que tout fonctionnaire usant de sa qualité pour se procurer un avantage injustifié est passible de 10 ans de prison et d'une amende dont la valeur est égale à celle du bénéfice obtenu. De son côté, le bureau de presse du département considère que le ministère a agi conformément à la loi et qu'il a confiance en la justice, affirmant, toutefois, l'attachement au droit de poursuivre les auteurs des allégations mensongères.
