Les membres de la section syndicale de l'Uget de La Manouba réclament l'allègement des matières prévues aux examens, pour les étudiants inscrits en licence Après la décision de fermeture qui a été prise à son encontre, la Faculté des lettres de La Manouba ouvrira-t-elle de nouveau ses portes le 13 janvier pour assurer la poursuite des cours du second semestre? Rien n'est moins sûr. Or, si la faculté ne rouvre pas ses portes le 13 janvier prochain, les étudiants risquent de passer une année blanche. Non seulement, ils n'auront pas passé les examens du premier trimestre mais ils n'auront pas non plus cours pendant le second semestre. Un scénario pessimiste, pour ce début d'année 2016, que le doyen de la faculté, M. Habib Kazdaghli, préfère à tout prix éviter. En effet, il est impératif pour le doyen de garantir le droit à tous les étudiants d'assister aux cours et de passer les examens, d'autant plus que beaucoup, malgré leurs conditions modestes et difficiles, ont quitté leur ville natale pour s'installer et étudier dans la capitale, avec tout ce que cela suppose comme frais à leur charge. 1.644 étudiants au total n'ont pas passé les examens à la fin du premier trimestre. C'est un groupe d'individus se réclamant de la section syndicale de l'Uget (Union générale des étudiants tunisiens) qui en a décidé ainsi. Passant la nuit sur place, ils ont verrouillé les portes principales de la faculté avec des chaînes en fer pour empêcher les enseignants et les étudiants d'accéder aux salles d'examens sous prétexte que la direction de la faculté n'a pas appliqué, cette année, la circulaire du ministère de tutelle, relative à l'allègement des examens pour les étudiants inscrits en licence. Ces derniers ont commencé à mettre la pression dès le début de l'année, en faisant grève le 26 novembre dernier, afin d'obliger la direction à alléger le nombre des matières par module dans lesquelles il est prévu que les étudiants inscrits en licence passent des examens. Le porte-parole du bureau fédéral de l'Uget, Ghassen Ben Janet, avait affirmé à l'agence Tunis Afrique Presse que les membres de la section syndicale de La Manouba n'avaient pas prévu d'empêcher les étudiants de passer les examens, mais seulement de les conseiller à boycotter les examens du premier trimestre. Le doyen de la faculté de La Manouba a condamné vivement le recours à la force des membres de la section syndicale pour empêcher les étudiants de passer les examens, jugeant cet acte «inadmissible». «C'est la première fois que cela arrive à la faculté de La Manouba. Un groupe d'étudiants veut imposer sa loi en recourant à la force et en entravant la bonne marche des cours. C'est inaceptable», a déploré le doyen qui a décidé de porter plainte auprès du tribunal de Première instance de La Manouba. Si la faculté rouvre ses portes le 13 janvier, les étudiants passeront les examens du deuxième semestre au cours de la session principale. Une session de rattrapage sera probablement prévue pour les examens du premier semestre.