Par péché de jeunesse, sans doute, nos jeunots ont clôturé le premier tour en concédant la défaite alors qu'ils étaient censés aligner la passe de deux, un match nul au moins. Portés par l'euphorie de la victoire remportée trois jours plus tôt devant la Namibie, les poulains de Maher Kanzari ont foulé dimanche soir, l'esprit distrait, la pelouse du Stade Cheikha Olued Boidiya. Une distraction qui leur a coûté cher et qui a profité à leur adversaire, la République centrafricaine. Par péché de jeunesse, sans doute, les camarades d'Elyès Damarji, qui abordaient cette troisième rencontre avec les faveurs des pronostics, ont renversé d'eux-mêmes la situation en leur défaveur. Pour remettre le match dans son cadre, un match nul suffisait à la Tunisie pour se qualifier deuxième du groupe B aux quarts de finale de la CAN U20, alors que la République centrafricaine qui avait fait match nul avec la Namibie avant de perdre devant le Burkina Faso, devait coûte que coûte remporter son troisième match devant la Tunisie ou faire match nul dans le pire des cas pour espérer se qualifier au prochain tour comme l'un des deux meilleurs troisièmes des trois groupes. En foulant la pelouse du Stade Cheikha Olued Boidiya, les Centrafricains ne pensaient pas que leur mission allait être si facile. Un premier but marqué très tôt à la 5' par Gombe-Fei qui a profité d'une erreur anodine de replacement des défenseurs tunisiens pour tromper la vigilance d'Elyès Damerji. Le gardien tunisien n'a pas eu le temps de réorganiser sa défense et Yapéndé de le bombarder à peine une minute plus tard par un tir puissant et cadré. En six minutes à peine, les Centrafricains ont fait l'essentiel. Frivoles et légers ! Nos jeunots n'ont pas trop attendu pour réagir. Un penalty transformé par Chiheb Laâbidi à la 24'. Le timing de la réaction de nos jeunes internationaux est bon, voire excellent, car il donnait aux Tunisiens une marge de temps plus que suffisante pour égaliser. Or, ni Chiheb Laâbidi, ni Hichem Laâbidi, ni même Nabil Mekni les joueurs, les plus actifs sur le terrain, ou encore Zied Berrima et Farouk Mimouni, qui ont fait leurs entrées en cours de jeu, n'ont réussi à renverser la vapeur. Frivoles à l'image de Hichem Laâbidi et surtout légers comme le reste de l'équipe, le jeu des protégés de Maher Kanzari s'est surtout caractérisé par des ratages à la pelle à cause de la précipitation à l'approche de la zone de réparation adverse. Bref, cinq minutes de légèreté ont coûté cher à nos jeunots, portés par l'euphorie d'une victoire remportée trois jours plus tôt, ce qui leur a coûté la défaite. Ils étaient à deux doigts d'une élimination. Ils se sont qualifiés comme l'un des deux meilleurs troisièmes des trois groupes, alors qu'ils étaient censés composter leur billet comme étant les deuxièmes de leur poule B. Maher Kanzari a du pain sur la planche en matière d'application tactique et, surtout, de préparation mentale.