Le projet de loi-cadre sur la violence à l'égard de la femme sera soumis, le 26 mars prochain, au gouvernement pour adoption, a annoncé, hier, Samira Merai Friâa, ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfance. S'exprimant lors d'une rencontre-débat avec des députées de l'Assemblée des représentants du peuple, elle a précisé que ce projet de loi, élaboré conformément à une approche participative, vise à définir la violence à l'égard de la femme, à identifier ses différentes formes et à garantir la protection des victimes. La mise en vigueur des lois et le renforcement des législations figurent parmi les plus importants mécanismes de la lutte contre la violence faite aux femmes dans les différents domaines, notamment politiques, a-t-elle ajouté. Un sujet tabou De son côté, Imen Kalaî Ayari, directrice des affaires de la femme et de la famille au ministère, a souligné que la violence à l'égard de la femme a été longtemps considérée comme un sujet tabou. «Peu de femmes victimes de violence ont réussi à transgresser le mur du silence», a-t-elle dit, incitant les femmes à dénoncer les violences subies. La responsable a appelé, dans ce cadre, à la nécessité de mettre en place une loi qui sanctionne ces actes, signalant l'existence d'un seul article de la constitution criminalisant les violences faites aux femmes. Cette manifestation sera suivie d'une série de rencontres qui seront organisées à l'initiative du ministère de la Femme sur le sujet de la lutte contre la violence à l'égard de la femme en Tunisie et ses volets juridique et législatif.