La commissaire chargée du commerce et de l'industrie de la Commission de l'Union africaine (CUA) a tenu, jeudi dernier, une conférence de presse en marge du 26e Sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine, sur le thème : «Programmes du département du commerce et de l'industrie comme catalyseur pour le développement de l'Afrique». Mme Fatima Haram Acyl a énuméré les programmes entrepris par le Département du Commerce et de l'Industrie dans le cadre de la mise en œuvre de l'Agenda de 2063 et a exprimé l'urgente nécessité pour l'Afrique de s'industrialiser. Selon la commissaire chargée du commerce et de l'industrie, l'Afrique fait face à un impératif pour la transformation structurelle. Mme Fatima Haram Acyl a fait observer qu'on doit aborder le paradoxe d'un continent riche avec des citoyens pauvres. Par conséquent, des mesures urgentes doivent être prises pour créer des emplois durables qui permettront d'améliorer le bien-être des peuples d'Afrique en général, et des femmes et des jeunes en particulier. Elle a également souligné que les programmes du Département du commerce et l'industrie de l'Union africaine cherchent à appuyer le programme de transformation structurelle du continent à travers l'agenda 2063 et a fait savoir que la chute des prix des matières premières a renforcé l'impératif de diversification au-delà des économies des produits de base. «Je tiens à souligner deux initiatives essentielles qui sont au cœur des programmes du Département du commerce et de l'industrie de l'UA et qui joueront un rôle de catalyseur dans le programme de transformation du continent. Ce sont des initiatives liées à la Vision minière de l'Afrique ainsi que l'intensification du commerce intra-africain à travers la zone de libre-échange continental», a-t-elle révélé. La commissaire Acyl a rappelé que la Vision Minière de l'Afrique est un cadre qui procure actuellement une assistance technique de cinq ans à travers le Centre africain pour le développement minier (Amdc) et impliquant la CUA, la CEA, la BAD, le Pnud et d'autres partenaires de manière à assurer l'appropriation de ces initiatives par les gouvernements africains. En ce qui concerne l'intensification du commerce intra-africain et les négociations sur la Zone de libre-échange continental (Zlec), la commissaire a indiqué que la mise en place de la Zlec va créer un marché unique des biens et services en Afrique pour plus d'un milliard de personnes et un PIB de plus de 3 milliards de dollars; ce qui, selon elle, constitue une bonne raison d'investir et de faire du partenariat en Afrique. La Zlec, a-t-elle ajouté, pourrait également accroître le commerce intra-africain jusqu'à 35 milliards de dollars par année, ou 52% en 2022, en particulier avec la mise en œuvre de l'Accord de l'OMC sur la facilitation du commerce. Elle a remercié les Etats membres et les partenaires au développement pour leur appui technique et financier au cours de la phase préparatoire et a indiqué que tous les efforts ont été faits pour faciliter les négociations avec les 54 pays. Elle a conclu en annonçant que la première session des négociations pour la mise en place de la Zlec aura lieu en février à Addis Abeba en Ethiopie.