La voiture, parfaitement autonome, fonctionne principalement à l'air comprimé. Elle arrive tout de même à atteindre la vitesse non négligeable de 40 km /h. Elle est l'œuvre d'un jeune ingénieur dont le nom doit être retenu: Rouslène Hammami, et ce, dans le cadre de son projet pour l'obtention du diplôme d'ingénieur. L'Ecole nationale des ingénieurs de Tunis (Enit) a vu mercredi défiler dans son enceinte un étrange véhicule à 4 roues. Vous l'avez certainement deviné, il s'agit bel et bien d'une voiture, mais d'une voiture pas comme les autres. Ni essence ni gasoil, ni même électricité ne sont nécessaires pour qu'elle démarre. Cette voiture, parfaitement autonome, fonctionne principalement à l'air comprimé. Elle arrive tout de même à atteindre la vitesse non négligeable de 40 km /h. Elle est l'œuvre d'un jeune ingénieur dont le nom doit être retenu: Rouslène Hammami, et ce, dans le cadre de son projet pour l'obtention du diplôme d'ingénieur. Lorsqu'il évoque son projet, le jeune homme est plein d'enthousiasme, parle avec ses mains, mais non sans une once de timidité. Sur ses mains justement, les traces des centaines d'heures passées à la fabrication du véhicule. Le jury, qui a salué le projet et la ténacité du jeune homme, n'a pas manqué d'évoquer quelques réserves. Des remarques qui n'ont pourtant pas ébranlé notre jeune ingénieur qui nous confie: «Au contraire, j'ai beaucoup apprécié l'ensemble des objections du jury, car elles vont me permettre d'avancer et d'améliorer le prototype». Après une brillante présentation de son rapport de plus de 200 pages, Rouslène a invité le jury, ainsi que les présents, à une démonstration grandeur nature de son prototype. Le véhicule, de petite taille, fait très certainement à l'aide d'objets de récupération, est alors essayé par la petite sœur de l'ingénieur. Il fait quelques mètres, accompagné du bruit, somme toute amusant, de l'air comprimé en pleine action. «Ce véhicule est à la fois économique et écologique. Mais il existe également un réservoir d'air comprimé qui constitue une alternative au moindre pépin», nous explique l'ingénieur. «Nous avons démontré la faisabilité de ce concept à travers l'usage de l'air comprimé, mais également avec les moyens low-cost qui existent en Tunisie», ajoute-t-il. En fait, la voiture, telle une roue, est alimentée par l'air comprimé qui va permettre de créer un mouvement de rotation qui met le véhicule en marche. La partie électrique est, quant à elle, alimentée par un panneau photovoltaïque. Le coût total de ce projet est de 2.000 dinars, un budget dérisoire, pour un si beau projet. Dérisoire dans l'absolu oui, mais pour un étudiant, 2.000 dinars est une somme colossale. C'est la raison pour laquelle il a eu la chance de pouvoir bénéficier du financement d'une entreprise.
