« La situation épidémique dans le gouvernorat de Kasserine est très dangereuse à l'instar d'autres gouvernorats du pays dont Kairouan, Sidi Bouzid, Béja, Siliana, Kef et Jendouba », a indiqué lundi Nissaf Ben Alaya, porte-parole du ministère de la santé. Ben Alaya a jouté dans une déclaration à la TAP en marge d'une réunion du comité régional de lutte contre le coronavirus à Kasserine, que cette situation critique nécessite la prise de mesures draconiennes afin d'interrompre la chaîne de contamination tout en appelant les citoyens à assumer leur responsabilité et à faire preuve de prudence et vigilance. Elle a souligné l'impératif d'appliquer les protocoles sanitaires qui ont prouvé leur efficacité pour prévenir la contamination par le coronavirus. Selon les données actualisées un accroissement permanent du nombre des cas positifs est constaté dans le gouvernorat de Kasserine avec une hausse du nombre de décès en plus d'un taux d'occupation élevé des lits équipés en oxygène et de réanimation dans les différents établissements de santé dans la région, a regretté Ben Alaya. Elle a par la même occasion fait remarquer une faiblesse au niveau des personnes inscrites sur le système Evax pour bénéficier du vaccin anti-covid-19. L'emplacement des centres de vaccination loin des zones rurales est parmi les causes qui a freiné l'inscription pour se vacciner, a-t-elle encore estimé. S'agissant du variant le plus constaté en Tunisie, Ben Alaya a indiqué que le variant britannique est le plus répandu dans le pays avec un taux de 90pc. Cinq cas atteints par le variant sud africain du covid-19 ont été découverts récemment dont un cas local dans le gouvernorat de Kasserine mais sans causer des contaminations, a encore noté la même source.
