Le Président de la République s'est rendu à Sidi Hassine-Sijoumi, où il a rencontré de nombreux habitants et a été informé de leurs préoccupations et suggestions. La crise politique et la situation générale dans le pays et les scénarios possibles pour sortir de la situation actuelle que traverse la Tunisie ont été au centre d'un entretien vendredi soir au Palais de Carthage entre le Président de la République, Kaïs Saïed, et le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail, Noureddine Taboubi. D'après un communiqué de la Présidence de la République, le Chef de l'Etat a réitéré son «ouverture au dialogue afin de parvenir à une solution à la crise actuelle», soulignant, dans le même contexte, qu'«il y n'a aucun dialogue avec les personnes soupçonnées de corruption», et qu'«il n'y a pas de place pour gaspiller un seul centime de l'argent du peuple tunisien». Dans une vidéo postée sur la page officielle de la présidence, le Chef de l'Etat a souligné la nécessité de respecter la séparation des pouvoirs, soulignant, dans le même temps, qu'il « ne laissera pas l'Etat en proie à ceux qui ne connaissent pas sa valeur, à une époque où la notion d'Etat n'existe plus pour certains», selon ses propos. Le Président Saïd a également déclaré : « La révolution en Tunisie a été squattée depuis 2011 », soulignant que « l'Ugtt et les forces nationales » ainsi que ceux qu'il a qualifiés de « gens honnêtes » sauront faire la différence entre « le bien et le mal ». Dans une déclaration à l'issue de l'entretien, Taboubi a qualifié la réunion de «très positive», notant qu'il y avait des «progrès» sur la bonne voie. Il a ajouté que ces résultats seront dévoilés «au moment opportun». Auparavant, le Président de la République s'est rendu à Sidi Hassine-Sijoumi, où il a rencontré de nombreux habitants et a été informé de leurs préoccupations et suggestions. Il s'est également rendu au district de la police où il s'est enquis de l'évolution des événements survenus dans la région au cours des derniers jours et a exprimé son profond sentiment d'insatisfaction face aux violations qui ont eu lieu, et a souligné la nécessité de parvenir à un équilibre entre liberté et sécurité, tout en permettant à l'institution sécuritaire de s'acquitter de ses missions en matière de protection des biens publics et privés et de lutte contre la criminalité dans le strict respect des citoyens, en préservant leur dignité et leurs droits humains et en garantissant l'exercice de leurs libertés. Le Président de la République a également souligné que les violations enregistrées sont des actes isolés et individuels, rappelant qu'il n'y a pas de relation hostile entre la sécurité et la population, et que chacun doit être traité sur un pied d'égalité, sans exception.