L'Association tunisienne de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles et le sida (ATL MST/sida), de concert avec la société civile, a pressé le ministère de la Santé à signer un accord de partenariat avec le Fonds mondial sur le sida. Dans un communiqué rendu public hier, l'association met en garde contre les «répercussions néfastes» véhiculées par la non-signature de cet accord. «Nous exhortons le ministère de la Santé à signer l'accord-cadre sur le programme de partenariat entre la Tunisie et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, appelé Fonds mondial, a déclaré à l'agence TAP Mohamed Bilel Mahjoubi, directeur exécutif de l'ATL MST/sida. «La signature de cet accord ne manquera pas de décrocher une subvention de 22 millions de dinars pour financer le plan stratégique national de lutte contre le VIH/sida», a-t-il fait savoir. Revenant sur les avantages tirés de la signature de cet accord, le directeur exécutif de l'ATL MST/sida a souligné que cet «accord permettra au ministère de la Santé de bénéficier de 60% de ce budget et que le reste sera versé aux associations engagées dans la lutte contre le sida». Mettant en garde contre l'atermoiement à signer cet accord, Mahjoubi a affirmé que «les associations de lutte contre le sida seront obligées de suspendre des activités menées pour la lutte contre le sida.» Sur les motifs de la non-signature, Mahjoubi a souligné que le ministère refuse de signer un tel document depuis cinq mois en raison de «son opposition à deux articles de cet accord». L'ATL MST/sida, en partenariat avec d'autres associations, a observé, hier matin, devant le siège de l'Assemblée des représentants du peuple, un mouvement de protestation.