Des efforts louables sont entrepris par les responsables de l'Espérance au niveau du staff technique et de l'effectif. Toutefois, les supporters, devenus très exigeants, veulent la couronne africaine. Jaïdi sait désormais à quoi s'en tenir. L'Espérance Sportive de Tunis renouera, une fois de plus, avec ses nombreux challenges «sisyphéens» de pas moins de quatre fronts, dont particulièrement l'éternel gros «rocher» de la Ligue des champions. Et ce ne sont pas les désillusions enregistrées souvent dans la plus prestigieuse des compétitions qui vont pouvoir faire revenir le doyen des clubs tunisiens sur sa volonté de postuler inlassablement à la première place du podium en Afrique. Pour ce faire, l'Espérance fait tout ce qui est en son pouvoir pour avoir les moyens de ses grandes ambitions. A chaque intersaison, les responsables «sang et or» mettent le paquet pour renforcer les rangs de l'équipe première afin de la doter de tout l'arsenal nécessaire à sa campagne arabo-africaine. Ces efforts n'ont jamais été vains puisque l'Espérance a réussi de belles prouesses sur les dix dernières années. N'a-telle pas excellé en remportant de nombreux titres dont particulièrement celui du champion arabe en 2017 et ceux de la Ligue des champions africaine (par trois fois) en 2011, 2018 et 2019, en plus de sa finale ratée en 2012? Le porte-drapeau du football tunisien reste toujours conscient de la lourde mission qui lui est dévolue. Il compte aller de l'avant à chaque saison et ne recule devant rien pour concurrencer sans relâche les mastodontes Al-Ahly, Ezzamalek, TPMazembé et autres. Faire peau neuve Le ratage enregistré lors des deux dernières saisons (2020 et 2021) pour ce qui concerne la Ligue des champions a finalement coûté le remplacement de Mouine Chaâbani par Radhi Jaïdi pour le compte de la saison 2021-2022. Ce changement était nécessaire car l'équipe a littéralement cessé de charmer ses fans et de les convaincre de sa compétitivité sur le plan continental. Chose qui a été manifestement vérifiée lors de la demi-finale contre AlAhly d'Egypte qui s'est avéré nettement supérieur à l'Espérance sur tous les plans, ce qui a largement motivé les responsables pour un renouveau immédiat. Lequel renouveau se profile par l'infusion d'un sang neuf au niveau du staff technique, tout comme à celui de l'effectif, dont les cadres ont criardement perdu tout leur lustre. Avec Radhi Jaïdi, formé académiquement et professionnellement en Angleterre, le berceau du sport-roi, on s'attend à de nouvelles approches «révolutionnaires». Et rien qu'en suivant les entraînements de l'équipe fanion, on remarque déjà de nouvelles méthodes auxquelles les joueurs ne sont pas habitués. Sans toutefois que cela ne soit considéré comme inadapté pour eux. Bien sûr, tout le monde attend des résultats sur le terrain pour admettre que le changement dans le sens positif y est vraiment. D'aucuns pensent que les idées «européennes» de Jaïdi pourraient ne pas seoir à l'Espérance. Mais il ne faut pas oublier que Jaïdi connaît parfaitement la réalité du football tunisien et africain, puisqu'il avait pris part à plusieurs compétitions locales et africaines, en tant que joueur patenté de l'Espérance. Par ailleurs, le coup de filet réussi par les responsables, en ce qui concerne les recrutements de l'été, augure un relookage qualificatif très prometteur dans tous les compartiments du jeu. Zied Mechmoum, Rached Arfaoui, David Coffi, Precious Boah, Iwuala, ajoutés aux jeunes pleins d'ambition, Cedric Gbo, Farouk Mimouni, Zied Berrima et tant d'autres, seront des renforts de taille, susceptibles d'aguerrir au plus haut degré l'équipe de Bab Souika. Seulement, il faut savoir que les supporters de l'Espérance, devenus habitués aux grandes euphories africaines et arabes, veulent des titres. Faute de quoi, ils exigent au moins une grande qualité de jeu qui promet des lendemains meilleurs.