Il y a un projet en vue d'apporter une réponse au problème sans toucher au principe d'indépendance : créer un label appelé "Imanou El Moustahlik". L'Organisation de défense du consommateur (ODC) a été créée en 1999. Parmi ses objectifs, figurent la prise de conscience du citoyen sur tous les plans et sa représentation auprès des diverses instances. Il s'agit de veiller aussi à ce que la stratégie économique se base sur la sécurité du consommateur... Son président, M. Slim Saâdallah, indique que l'ODC reçoit les plaintes des consommateurs de toutes les régions et qu'il y a un bureau dans chaque région. En janvier 2012, il y a eu une restructuration de l'organisation dans le cadre d'un congrès extraordinaire, et ce, pour régler les problèmes et, particulièrement, celui du financement, dont la charge a été attribuée à la Présidence de la République après le passage de l'ODC par un administrateur de justice suite aux événements de la révolution de 2011. Toutefois, le financement de l'Etat n'est pas suffisant. 90% des sommes versées vont aux salaires des employés, tandis que les 10% restants sont affectés à l'électricité et à la paperasse. «L'ODC a pensé à l'autofinancement. Nous avons organisé le 24 mai 2014 le congrès de Sidi Bouzid. Trois régions, à savoir Siliana, Sidi Bouzid et Kasserine, ont abrité cette réunion, ce qui a contribué à créer une dynamique dans les régions marginalisées». En 2015, l'Etat a octroyé à l'ODC 300 milles dinars, alors que le loyer des bureaux régionaux n'étaient pas payés. Les adhérents dans les régions se rencontraient dans les cafés pour venir en aide au consommateur et pour agir. En 2015, il y a eu 6.150 interventions à l'amiable au profit du citoyen, soit 97% du total. 2% seulement des plaintes sont passés par l'intervention du ministère du Commerce ou de la Santé. Il y a un projet en vue d'apporter une réponse au problème du financement sans toucher au principe d'indépendance : «Créer une sorte de label appelé "Imanou El Moustahlik". Il s'agit d'octroyer un label de l'ODC au commerçant. Ce label sera affiché sur la porte d'entrée du magasin, en contreprtie d'un engagement de sa part. Le commerçant devra payer 1D par jour à l'ODC. L'Utica est partante sur le principe», indique M. Saâdallah. Ce label pourra améliorer la relation entre le consommateur et le commerçant, sachant qu'il existe 70 mille grossistes et 24 mille cafés. «C'est le projet en cours. Il y a une valeur ajoutée aux commerçants, mais il existe, par ailleurs, des difficultés financières pour qu'il voie le jour», fait remarquer le président de l'ODC. L'ODC a également prévu le paiement de 5D contre le dépôt d'une plainte. Mais ceci est insuffisant : «Les adhérents ne sont pas assez nombreux (16 mille). Il faut adhérer car l'ODC est le premier corps à défendre le consommateur».