D'ici cinq ans, Facebook serait devenu le nom d'une «entreprise du monde parallèle : le metaverse» Le géant américain des réseaux sociaux a annoncé prévoir d'embaucher 10 000 personnes d'ici à cinq ans dans l'Union européenne pour travailler sur le metaverse, un monde parallèle numérique inventé par Mark Zuckerberg, fondateur et patron de Facebook. Le «métaverse», contraction de méta-univers («metaverse» en anglais), est en quelque sorte une doublure numérique du monde physique, à laquelle on peut accéder via Internet. Dans le metaverse les utilisateurs pourront se «téléporter» du monde réel physique vers le virtuel. Selon Zuckerberg, Facebook serait devenu le nom d'une «entreprise du metaverse d'ici à cinq ans», plus que celui d'un réseau social. La réalité virtuelle et celle augmentée permettront à ce nouveau monde virtuel de démultiplier les interactions humaines, en les libérant des contraintes physiques, via Internet. Il pourrait, par exemple, offrir la possibilité de fréquenter des lieux de divertissement avec des personnes situées à des milliers de kilomètres, ou d'acheter ou de vendre des biens et des services numériques. «La qualité essentielle du metaverse sera la présence — le sentiment de vraiment être là avec les gens», expliquait Mark Zuckerberg en juillet sur son profil Facebook. La lanceuse d'alerte, Frances Haugen, exhorte le Congrès à mieux réguler Facebook La lanceuse d'alerte et ingénieure au sein de Facebook, Frances Haugen, a appelé au début du mois courant le Congrès américain à renforcer la régulation de Facebook, qu'elle accuse de pousser les adolescents à utiliser toujours plus ses plateformes, au risque de provoquer une addiction. «Nous avons encore le temps d'agir. Mais il faut le faire maintenant», a précisé Hangen. «Facebook ne devrait pas être laissé libre de choisir la croissance, la viralité (…) aux dépens de la sûreté du public. (…) Ils financent leurs profits avec notre sûreté.» L'audition de l'informaticienne intervient au lendemain d'une panne gigantesque, qui a touché les quatre plateformes, les réseaux sociaux Facebook et Instagram, ainsi que les messageries WhatsApp et Messenger. Pour étayer ses propos, l'ingénieure s'appuie sur les deux ans qu'elle a passés au sein de l'entreprise et sur des milliers de documents qu'elle a emportés avec elle au printemps dernier et qui montrent que les chercheurs de Facebook ont mis en évidence le fait qu'une partie des adolescentes utilisatrices d'Instagram sont encore moins à l'aise avec leur corps qu'elles ne l'étaient auparavant. L'informaticienne a affirmé que Facebook n'allait pas renoncer à son nouveau projet concernant la nouvelle version d'Instagram destinée aux moins de 13 ans qui a été officiellement suspendue fin septembre, le temps de s'assurer que la nouvelle génération est aussi investie dans Instragram que celle d'aujourd'hui. Frances Haugen affirme également que Facebook a supprimé, après l'élection présidentielle américaine, des filtres contre la désinformation pour favoriser une augmentation de la fréquentation de ses plateformes, qui ont ensuite été utilisées par des internautes pour préparer le rassemblement du 6 janvier à Washington, qui a mené à l'intrusion au Capitole.Pour la lanceuse d'alerte, il faut imposer à Facebook davantage de transparence et de partage d'information, avec l'aide d'un nouveau régulateur dédié aux géants d'internet.