Conservateur à souhait, le coach s'en tient aux mêmes joueurs. L'Espérance Sportive de Tunis gagne, mais la manière laisse à désirer. Face à l'USBen Guerdane, les «Sang et Or» avaient buté sur un mur malgré une circulation de la balle ultra-rapide et une domination surtout en première mi-temps. Ammar Souayah cherche la perfection, et celle-ci ne se situe pas simplement dans la victoire : il faut, avec la victoire, une possession maximale et une domination complète. Ainsi, les camarades de Ben Chrifia ont peiné dans la réalisation de leur propre jeu, ils ont cafouillé en seconde période dans les trois derniers matches respectivement face à l'ASM, l'ESM et l'US Ben Guerdane, car ils n'ont pas réussi à l'adopter. Ragued et M'hirsi ont évolué assez bas pour gérer la manœuvre sans être inquiétés par les interceptions des joueurs de Ben Guerdane, mais trop loin de la surface pour créer autre chose qu'un renversement de jeu. Pire, malgré un positionnement très bas, les Ragued, Coulibaly et M'hirsi n'ont jamais été en mesure d'annihiler les contre-attaques de l'USBen Guerdane. Un coaching limité A quoi bon, alors ? Car, devant, la liberté accordée à Bguir a été restreinte par le placement de M'hirsi, et Ben Youssef s'est vite retrouvé pris au piège par les défenseurs adverses. Avec l'actuel entraîneur de l'EST et son staff, le jeu des «sang et or» est devenu prévisible alors qu'il semblait armé pour devenir encore plus surprenant que la saison passée. Face à l'USBen Guerdane, les joueurs semblaient fatigués et incapables de tenir le coup durant 90 minutes. En effet, lors de la seconde période, les «Sang et Or» étaient amorphes et jouaient sans stratégie. L'USBen Guerdane en a profité pour réduire le score et menacer sérieusement l'arrière-garde guidée par Machani, un joueur qui n'a plus sa place dans une équipe comme l'EST. Il a fallu un Ben Chrifia en verve pour que l'EST sauve la mise. Les «Sang et Or» ont remporté le match qu'il fallait, mais la manière laisse à désirer. Ammar Souayah, trop conservateur, doit absolument revoir sa copie, sa manière de voir les choses et surtout avoir plus de clairvoyance dans son coaching qui n'apporte aucun résultat. En effet, les rentrées de Machani, Rejaïbi, Jouini, Chaâlali n'ont pas été déterminantes. On se demande encore une fois où sont passés les Eduok, Sissoko et Jelassi, trois joueurs de classe. Souayah joue à l'aveugle et tient à faire plaisir à ses dirigeants pour rester à son poste. Le staff technique «sang et or» est censé redonner du sang neuf à l'équipe pour qu'elle devienne plus spectaculaire et plus compétitive en faisant appel à Nefzi, Reguî et Yaâcoubi, surtout que le plus dur reste à venir respectivement face au CA, à l'ESS et au CSS.