C'est l'arme la plus efficace que devra employer Mondher Kebaïer tout à l'heure en alignant ses meilleurs éléments offensifs... dès le départ. La prudence, parfois excessive, est le défaut majeur du sélectionneur national. A chaque fois qu'il a donné des consignes aux joueurs de reculer d'un cran, c'est la catastrophe assurée. Il y a aussi une défaillance dans la préparation mentale et notre team national l'a payée cher dans cette Coupe arabe en concédant une défaite inattendue devant la Syrie. Le tir a été rectifié en grande partie contre les Emirats arabes unis. Nos joueurs n'ont pas brillé de mille feux, mais ils ont assuré l'essentiel. Une victoire par le plus petit des scores et une domination la plupart du temps, sauf peut-être durant le premier quart d'heure de la deuxième mi-temps. Nos joueurs ont vite repris le dessus, mais ils étaient incapables de doubler la mise. C'est que ni Fakhreddine Ben Youssef, méconnaissable, ni Saâd Bguir, loin de son niveau habituel, n'ont apporté le plus escompté. Quant à Firas Ben Arbi, il ne pouvait faire grand-chose en seulement dix minutes de jeu. Cela dit, la qualification aux quarts de finale ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt. La sélection nationale ne s'exprime pleinement que quand ses armes offensives sont déployées dès le départ, comme cela était le cas contre les Emirats arabes unis. Toutefois, trop de réalisme tue le football et peut, par moments, renverser la cadence au profit de l'adversaire. La prudence est, en effet, le handicap majeur de Mondher Kebaïer. S'il coache ses matches, comme il dirige ses séances d'entraînement, il est en mesure d'aller loin avec l'équipe nationale et pas seulement en Coupe arabe de la Fifa 2021. De l'audace : voilà ce qui manque par moments à notre sélectionneur national. La qualification aux demi-finales est dans les cordes de l'équipe de Tunisie. La sélection omanaise force sans doute le respect, mais elle demeure un adversaire que l'équipe nationale peut battre sans grosse difficulté. Pour ce faire, il faut jouer notre meilleur football. C'est l'arme la plus efficace que devra employer Mondher Kebaïer tout à l'heure en alignant ses meilleurs éléments offensifs... dès le départ. Chikhaoui et Mathlouthi en renfort Les deux dernières séances d'entraînement de notre team national ont apporté de bonnes nouvelles. Yassine Chikhaoui, rétabli de blessure, a rejoint le groupe et participé aux entraînements collectifs mercredi. Quant à Hamza Mathlouthi, il est guéri, puisque le deuxième test PCR qu'il a effectué a été négatif. Notons que jusqu'à mercredi, Ali Maâloul a poursuivi ses entraînements en solitaire. D'un autre côté et selon les échos en provenance de Doha, Montassar Talbi pourrait rejoindre le groupe dans la capitale qatarie en cas de qualification aux demi-finales. Volet tactique, des exercices d'application ont été effectués en fonction du jeu de l'adversaire. Notre staff technique national a visionné des matches d'Oman et a soumis ses joueurs à des exercices selon le schéma tactique qu'il compte déployer cet après-midi. S'il déploie le même onze de départ aligné contre les Emirats arabes unis, exception faite de Yassine Meriah, et en jouant l'attaque à outrance dans la perspective de prendre l'ascendant, voire un avantage rassurant dès le départ, l'équipe de Tunisie est en mesure de se qualifier aisément aux demi-finales de cette Coupe arabe.