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Projets d'assassinats politiques: Pourquoi Saïed est-il devenu une cible ?
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 12 - 2021

Sa position indéfectible sur la cause palestinienne et le départ immédiat des milices étrangères de la Libye, l'estocade qu'il a donnée aux islamistes, son combat contre la corruption, le lobby financier, les contrebandiers, le terrorisme et sa forte détermination à faire la lumière sur l'assassinat de Chokri Belaïd et Brahmi et l'envoi au jihad de milliers de jeunes Tunisiens dans les zones de conflit font de lui un homme à abattre.
Après dix ans de calvaire et de descente aux enfers, le legs funeste hérité par Saïed, après son élan salvateur du 25 juillet 2021, pèse lourd sur les frêles épaules d'un pays qui sombre sur les plans économique, social et politique. Dérive totale de tous les indicateurs qui ont viré au rouge depuis longtemps, creusant davantage le lit des disparités sociales. Le Covid-19 n'a fait que mettre en exergue la dislocation des institutions de l'Etat et leur incapacité à faire face à une pandémie qui sévit avec force dans les régions les plus défavorisées emportant dans son sillage des milliers de vies humaines. La justice, point cardinal de la démocratie, révèle chaque jour que le système a été instrumentalisé en vue d'un règlement de comptes entre les belligérants et non pour trancher en toute indépendance les affaires en cours. Le dossier de la confiscation des biens — une mesure exceptionnelle — n'a pas encore été tranché. Ainsi, plus de deux mille biens (2.309) meubles et immeubles confisqués au profit de l'Etat tunisien et 410 décisions de confiscation émises par la Commission nationale de confiscation, jusqu'au 30 mai 2021, traînent encore dans les tiroirs des juges. Les augmentations successives des prix des aliments de base viennent plomber le pouvoir d'achat des Tunisiens qui s'érode à vue d'œil. Rien n'est plus sûr dans ce pays où il faisait bon vivre, mais désormais exposé à un niveau élevé de criminalité et de banditisme au grand jour. Les policiers dont les rangs sont gonflés se concentrent sur des tâches répressives qui marquent un retour aux anciennes pratiques qu'on croyait révolues. Le terrorisme et l'extrémisme violent ainsi que les discours de haine trouvent dans cette situation un terreau fertile pour recruter et encadrer à tour de bras des jeunes désespérés. La voie du salut est semée de beaucoup d'embûches et la marge de manœuvre se rétrécit.
La voix de la Tunisie dans les tribunes internationales est dissonante et ne fait que refléter l'état déplorable d'un pays à l'image d'un bateau ivre dans une mer agitée. Tout ce qui a été bâti depuis l'indépendance est en train de voler en éclats. Le toit du pays risque de s'effondrer à tout moment. On marche sur un volcan dont l'éruption est imminente alors que les maîtres des horloges s'endorment sur leurs lauriers. Le plus spectaculaire de cette agitation est sans conteste la scène navrante et désolante à laquelle les Tunisiens avaient droit à chaque plénière au sein de l'Assemblée des représentants du peuple avant qu'elle ne soit gelée. Les variations d'humeur des députés leurs foucades dévoilent la réalité de leur pensée. Les hommes politiques, les experts économiques, les syndicalistes regardent froidement de haut le peuple qui se saigne aux quatre veines pour survivre au jour le jour. Ils sont imbus d'eux-mêmes et persuadés d'être les meilleurs et les seuls citoyens capables de sauver le monde. Face à eux, les ténors de l'opposition ne sont pas non plus capables de mettre leur ego de côté pour tracer la voie du salut. Pour le dire crûment, tous les ingrédients d'un cocktail détonant sont réunis. Les Tunisiens ne resteront pas longtemps les bras croisés à observer cet improbable champ de bataille où les protagonistes se rendent coup pour coup, alors que les urgences sont plus que jamais légion. C'est que la déspérance chronique continue de s'écrire et elle augure troubles et tensions. Ils prient pour un élan salvateur avant que la déflagration n'emporte tout dans son sillage.
Pour remettre à flot le bateau Tunisie, le Chef de l'Etat a pris des mesures exceptionnelles qui ont été perçues comme des coups de semonce à l'adresse de tous les protagonistes politiques et les prédateurs financiers qui ont saigné à blanc le pays pendant cette décennie noire. On savait que de telles mesures seraient annonciatrices d'une phase de troubles, car la « pègre » politico-financière n'allait pas rester les bras croisés. Mais de là à envisager des projets d'assassinats en vue de mettre le feu aux poudres pour reprendre sa mainmise sur le pays, c'était compter sans la vigilance de nos services de renseignements et de collaboration et échange d'informations avec les pays frères et amis.
Cela dit, les Tunisiens, hébétés, s'interrogent sur les raisons qui peuvent faire de Saïed et de ses proches collaborateurs des cibles potentielles.
Il faut souligner à ce propos que la position du Chef de l'Etat envers la cause palestinienne est indéfectible alors que beaucoup de pays arabes sont sur la voie de la normalisation avec les sionistes. De ce fait, il n'est pas exclu qu'il soit une cible favorite du Mossad. De même, sa position intransigeante sur le départ des milices étrangères de la Libye l'expose à un risque élevé auprès de ces « forces » habituées à la liquidation des personnalités publiques et politiques. Toujours sur le plan international, Saïed est aussi dans le collimateur des islamistes dont il a ébranlé le dernier mur porteur en Tunisie. À l'échelle nationale, son combat contre la corruption, le lobby financier, les contrebandiers, le terrorisme et sa forte détermination à faire la lumière sur l'assassinat de Chokri Belaïd et Brahmi et l'envoi au jihad de milliers de jeunes Tunisiens en Syrie font de lui un homme à abattre.
Maintenant que le ministère public près le Pôle judiciaire de lutte antiterroriste a décidé d'ouvrir une enquête à la suite des déclarations du Président de la République, Kaïs Saïed, dans lesquelles il a indiqué qu'un appel téléphonique intercepté évoquait des projets d'assassinat de personnalités politiques et les dates des assassinats, l'on s'attend à ce que le voile soit levé sur les desseins lugubres envisagés contre le Chef de l'Etat ou ses collaborateurs.
zOn veut des noms, des visages et des faits, pour comprendre ce qui se trame contre notre pays. Les réponses à ces questions ne peuvent pas venir du Président de la République qui a les mains liées par le droit de réserve, mais du parquet après investigations.


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