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Décès de Ridha Bouzaiene et Mohsen Adili, entre revendication de la vérité et tentatives de récupération politique : La vérité qui dérange ?
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 01 - 2022

Entre les tentatives de récupération politique de part et d'autre, les accusations mutuelles et le discours haineux qui s'installe de plus en plus dans la Tunisie post-révolution, ce sont les familles des victimes qui n'arrivent toujours pas à faire leur deuil. La vérité dérange-t-elle pour autant ?
En l'espace de quelques jours, deux cas de décès dans des conditions suspectes sont venus confirmer la division des Tunisiens sur fond d'alliance aveugle pour certaines parties. On se soucie peu des sentiments des familles des personnes passées de vie à trépas. Comment peuvent-elles faire leur deuil au moment où la tentation de la récupération politique l'emporte sur l'empathie ? Les différentes parties se livrent à une lutte sans merci et tirent des conclusions à la hâte avant même la clôture des enquêtes et avant que la justice ne se prononce sur ces deux cas. Il s'agit du décès du capitaine de la Garde nationale Mohsen Adili et de Ridha Bouzaiene.
Deux morts suspectes
Pour l'affaire relative au décès d'un cadre du ministère de l'Intérieur, on rappelle qu'il a été retrouvé pendu chez lui à Bir Bouregba (gouvernorat de Nabeul). Sa mort a créé une onde de choc, notamment sur les réseaux sociaux en raison des informations qualifiées d'explosives qu'il détenait en rapport avec l'implication présumée du dirigeant nahdhaoui et ancien ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, dans une affaire de permis de taxis au profit d'éléments terroristes. Le défunt a même déclaré que sa vie était en danger et a réclamé une protection sécuritaire à cause des menaces de mort qu'il a reçues. Le jour de son décès, il était convoqué en tant que témoin devant le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme chargé des infractions terroristes à Tunis. La mort était plus rapide et a étouffé ainsi toute vérité sur cette affaire.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de sa mort mais avant même que la justice ne se prononce sur cette affaire, l'une des parties syndicales sécuritaires lance un pavé dans la mare en déclarant que Mohsen Adili a été bel et bien assassiné.
C'est l'onde de choc sur les réseaux sociaux. La famille du défunt n'a pas encore fait son deuil.
Se trouvant dans le box des accusés et pointé du doigt sur les réseaux sociaux, le parti Ennadha riposte et dément tout lien avec le décès du capitaine de la Garde nationale dont le corps a été trouvé pendu dans son domicile. Ennahdha profite de la mort de Ridha Bouzaiene, dans l'hôpital Habib Thameur, pour passer de la défense à l'attaque et pour crier au meurtre d'un citoyen qui a pris part à la manifestation du 14 janvier. Elle va encore plus loin, accusant le Président de la République et demandant la démission du ministre de l'Intérieur. De la pure récupération politique d'un drame qui ne tient guère en considération le deuil de la famille de la victime. Comme par ailleurs c'est le cas pour l'autre camp à propos du décès de Mohsen Adili. En toute logique, ne fallait-il pas mieux attendre les résultats des deux enquêtes ordonnées ?
Retour à des pratiques révolues ?
Le parquet près le tribunal de première instance de Tunis a été informé, mercredi, par la police de Sidi El Béchir de Tunis, de la mort d'une personne qui a été transférée le 14 janvier à l'hôpital en question. Toutefois et d'après l'enquête préliminaire, Ridha Bouzaiene a été « retrouvé inconscient », le 14 janvier, devant le Palais des congrès, à Tunis, avant d'être transféré par les agents de la Protection civile à l'hôpital, rapporte la tap. « Le corps du défunt ne portait aucune trace visible de violence et une enquête a été ouverte », selon le représentant du parquet. Le bureau de communication près du Tribunal de première instance de Tunis a précisé pour sa part que le ministère public a été informé, le jour même, par les agents de sûreté du poste de Sidi Béchir du décès de Bouzaiene.
Un véhicule de la Protection civile avait transporté, le 14 janvier à l'hôpital Habib Thameur, une personne en état d'évanouissement à proximité du Palais des Congrès. L'examen établi par le représentant du ministère public ne montre pas que le défunt avait des traces visibles de violences. Une enquête a été ouverte, précise la même source. Les deux affaires n'ont pas manqué de choquer l'opinion publique et d'éveiller l'inquiétude des représentants des partis politiques et de la société civile quant à un retour à des pratiques révolues en matière de respect des droits humains. Ainsi, les partis d'Al Joumhouri, du Courant démocrate et d'Ettakatol ont appelé, mercredi, dans une déclaration conjointe, à enquêter sur les circonstances du décès du citoyen Ridha Bouzaiene, cinq jours après son hospitalisation, suite à sa participation le 14 janvier à une manifestation hostile à l'état d'exception.
Entre les tentatives de récupération politique de part et d'autre, les accusations mutuelles et le discours haineux qui s'installe de plus en plus dans la Tunisie post-révolution, ce sont les familles des victimes qui n'arrivent toujours pas à faire leur deuil. La vérité dérange-t-elle pour autant ?
crédit photo : © Abdelfettah belaïd


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