Le billet vert a recommencé à s'apprécier depuis que la Réserve fédérale américaine a rappelé qu'il fallait s'attendre à plus de hausse des taux directeurs... Au terme du premier fixing de jeudi dernier à Londres, et avant le week-end pascal, l'once d'or cotait 1.216,45 dollars (- 1,1 dollar par rapport au fixing de mercredi après-midi) et 1.088,8 euros (- 0,2 euro). L'once d'or peut être pénalisée par la reprise relative des taux de long terme aux Etats-Unis, ainsi que par la hausse du dollar, qui reste sa principale devise de négociation. En effet, «le billet vert a recommencé à s'apprécier depuis que les discours de plusieurs membres du Fomc (le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, ndlr) sont venus rappeler que, si la conjoncture économique reste solide et si le marché du travail continue à s'améliorer, il faudra s'attendre à plus de hausse des taux directeurs cette année que ne l'anticipent actuellement les marchés», ont commenté hier matin les analystes d'Aurel BGC. En effet, tel était en substance le message des discours tenus en début de semaine par différents présidents de Fed régionales, comme John Williams (patron de la Fed de San Francisco), Dennis Lockhart (Atlanta - BSE: Atlanta.bo - actualité) et Charles Evans (Chicago). L'or, qui ne procure aucun intérêt, souffre mécaniquement de l'accroissement de l'écart séparant son rendement (0%) de celui des produits de taux. Toujours rien de neuf pour le SPDR Gold Shares américain, le premier ETF aurifère au monde, dont l'encours était toujours stable hier soir à 821,7 tonnes. Enfin, les analystes techniques de ScotiaMocatta ne seraient pas surpris si l'once testait la zone de support identifiée entre 1.200 et 1.207 dollars à court terme. Mais ils attendent ensuite un rebond qui viserait à combler le gap ouvert entre 1.229 et 1.246 dollars.