Des députés de l'opposition à l'ARP ont appelé à reporter le débat sur le projet de statut de la BCT et à ne pas hâter son adoption. Cette requête, acceptée par le président de l'ARP, Mohamed Ennaceur, a été formulée pour donner aux députés davantage du temps pour lire attentivement les dispositions dudit statut. Les parlementaires Faycel Tebbini (Parti des agriculteurs), Zouhaier Maghzaoui (Mouvement du peuple) et Samia Abbou (Courant démocratique) ont demandé, quant à eux, d'achever le débat sur le projet de statut en plénière et de reporter son adoption à une autre séance. Zied Lakhdhar du Front populaire a estimé, lui, que l'examen du projet de statut à l'ARP s'est fait dans «un temps record» et sans consulter les différentes parties intervenantes, dont les agents de la BCT. D'après lui, ce projet de statut a été élaboré sous la pression du FMI (Fonds monétaire international) et à un moment où la BCT doit œuvrer davantage pour renforcer la souveraineté nationale, dont la banque constitue un des fondements. «L'indépendance de la BCT ne peut pas être réalisée sans l'unité de l'Etat qui exige que la BCT soit une institution publique, dont la politique monétaire est adaptée à la politique économique générale du pays et joue un rôle dans la lutte contre la corruption et la consécration des principes de bonne gouvernance», a-t-il développé. Les députés auront jusqu'à demain dimanche pour débattre, en plénière, du statut de la BCT. Demande d'audition de l'Ugtt Notons, par ailleurs, que la commission de l'organisation de l'administration et des affaires des forces armées au sein de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a discuté jeudi du projet de loi n° 52/2015 amendant et complétant la loi n° 85-12 du 5 mars 1985 sur le régime des pensions civiles et militaires de retraite et des survivants dans le secteur public. A l'issue de cette réunion, la commission a décidé d'auditionner les représentants de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) aux fins de poursuivre l'examen du dossier de la prolongation facultative de l'âge de départ à la retraite. Des membres de la commission se sont dits attachés à la prolongation facultative de 5 ans de l'âge de départ à la retraite, dès lors qu'il s'agit d'une mesure à même de mettre fin à la crise des caisses sociales. Les solutions proposées par le gouvernement dans le cadre dudit projet de loi ne sont pas basées sur «une étude prospective et globale», ont-ils dit, appelant à ce titre à opter pour un «plan de sauvetage national» des caisses sociales. Ils ont également souligné l'importance d'impliquer les parties concernées au débat sur ce dossier, tout en s'inpirant des expériences comparées en matière de résolution de la crise des caisses sociales.