Le pari est gagné. L'équipe de Tunisie participera aux Olympiades pour la seconde fois consécutive C'est la quatrième fois que la sélection nationale se qualifie aux Jeux olympiques. Le sept national ira donc l'été prochain à Rio de Janeiro et sera l'unique représentant des sports collectifs. Les trois fois précédentes où la Tunisie s'était qualifiée aux Olympiades furent en 1972 à Munich, en 2000 à Sydney et en 2012 à Londres. A Gdansk, où s'est déroulé le tournoi quadrangulaire, les choses n'étaient pas gagnées d'avance. Outre le Chili qui était à la portée du sept national, les deux principaux concurrents de la Tunisie restaient la Pologne (pays organisateur) et la Macédoine, deux sélections rompues de la discipline. Disons d'emblée que le tirage au sort nous a été favorable en nous tirant le pays organisateur comme troisième et dernier adversaire. Il fallait au sept national gagner ses deux premiers matches pour assurer la qualification aux Jeux olympiques. Rappelons que deux pays sur les quatre présents ont composté leur billet (Tunisie et Pologne). Le match face à la Macédoine a été parfait. Il a été disputé par des gladiateurs qui tenaient à faire taire les mauvaises langues et dissiper les doutes. La qualification aux Jeux olympiques est un message fort aux arbitres russes qui ont lésé le sept national en finale du dernier Championnat d'Afrique des nations du Caire, face à l'Egypte. On sait ce qui en avait découlé et les suspensions à l'encontre du staff technique national et de quelques joueurs. Le mérite de Zouabi Le remplaçant de Sylvain Nouet à la tête de la sélection, en l'occurrence Hafedh Zouabi, avait du pain sur la planche pour préparer en un temps court l'équipe de Tunisie au tournoi préolympique. Les problèmes gangrenaient l'effectif et Zouabi a dû trancher. Mahmoud Gharbi, Aymen Toumi, Mosbah Sanaï et Slim Hédoui manquaient à l'appel, tout comme les deux gardiens présents à la CAN d'Egypte, Majed Hamza et Mohamed Sfar. Il fallait donc tout refaire et repartir à zéro. Les stages ont été multipliés à Tunis et un seul a été programmé en Allemagne, ponctué d'un unique match amical face au club de Gummersbach. On pensait que c'était peu et que le sept national allait passer à côté de la plaque à Gdansk. Erreur. La bande à Hafedh Zouabi a prouvé qu'elle avait du caractère et une forte personnalité en dépit des absences en son sein. Le mérite de Hafedh Zouabi est d'avoir joué sur le volet psychologique. Il a donc réussi son pari. Le comportement des joueurs face à la Macédoine a été irréprochable. Le sept national a dominé les débats de bout en bout, faisant preuve d'une concentration sans faille. Même quand la Macédoine a essayé de revenir au score, nos internationaux avaient assez de jus pour reprendre leur ascendant. Bravo ! Maintenant que Rio est à nous, une question se pose : qui sera le sélectionneur national ? On sait que Hafedh Zouabi est venu pour une mission précise et retournera au Club Africain, comme il l'a annoncé sur les ondes d'une radio privée depuis Gdansk. La fédération ne devra surtout pas aller chercher midi à quatorze heures. Le staff technique tunisien vient de faire ses preuves. Alors ne commettons, s'il vous plaît, plus de folies. Hafedh Zouabi et Mohamed Ali Seghaïer devraient être reconduits pour diriger le sept national aux Jeux olympiques. C'est un vœu pieux.