Dans le camp étoilé, on met tout en œuvre pour rebondir. Le volet psychologique est fondamentalement privilégié. La lourde défaite de surcroît , accusée à Port Harcourt, continue à défrayer «amèrement» la chronique dans l'entourage du club sahélien avec toutes ses composantes; une contre-performance restée encore et toujours en travers de la gorge des fans de l'Etoile qui nourrissent l'espoir de voir leur équipe récidiver l'épopée de 2007. Ces derniers savent pertinemment que les protégés de Benzarti sont sur une courbe descendante depuis quelque temps, précisément depuis la fameuse défaite face à Ezzamalek, où l'ESS n'arrive pas à préserver la même cadence du jeu, et c'est logique et même prévisible compte tenu du rythme infernal que subit l'Etoile. Mais force est de constater que les coéquipiers de Balbouli, même dans ce contexte de baisse de régime, parviennent fort heureusement à assurer l'essentiel, et cela de l'avis même de son coach Faouzi Benzarti qui a affirmé ce constat quelques minutes avant le départ au Nigeria. L'entêtement de Benzarti Nul doute, la responsabilité du coach étoilé est nettement palpable dans la défaite essuyée par les « Rouge et Blanc », où les proches du club sahélien n'hésitent pas à mettre en relief l'obstination de Benzarti à moduler ses choix tactiques et son casting de joueurs en fonction du contexte et du tempérament de l'adversaire. Sinon comment expliquer l'attribution à Kom tout seul la tâche colossale et éprouvante de récupération, dans un contexte d'humidité élevée et chaleur suffocante, sans oublier la vivacité et la technique des joueurs nigérians. D'ailleurs, le roc camerounais — croyons-nous savoir — a demandé son remplacement après à peine 30 minutes de jeu. Une approche qui s'est avérée suicidaire et qui aurait pu être évitée avec l'incorporation d'un Aymen Trabelsi ou Nidhal Saied comme pivot de soutien à Kom pour juguler les manœuvres de la ligne médiane technique et rapide d'Enyimba. De plus, ce qui est ahurissant, comment expliquer la décision incompréhensible d'emmener un Ben Amor n'ayant toujours pas récupéré la plénitude de ses moyens après sa blessure à la cheville. De ce fait, le laisser à Sousse afin de pouvoir poursuivre sereinement sa guérison aurait pu être profitable pour tout le monde. Le comble, c'est que d'après les échos qui nous sont parvenus de Port Harcourt, Benzarti avait l'intention de titulariser le brave Ben Amor, n'eut été l'intervention de certains éléments influents ! L'entraînement ouvert au public Dans ce contexte pesant, et afin d'assurer aux coéquipiers de Boughattas un soutien moral fortement recommandé, les dirigeants étoilés ont décidé de permettre au public étoilé d'assister à la séance d'hier, histoire de booster psychologiquement les joueurs. Il faut rappeler que le camp d'entraînement de l'Etoile ressemblait plutôt à un Bunker avant cette décision, où un isolement exagéré et inexpliqué des joueurs a été systématiquement imposé. Une décision sage, puisque l'on compte sur le match de demain face au CAB pour se remettre en scelle et panser ses plaies. Quota à la hausse Afin d'assurer les meilleures chances de réussite lors du match retour face à Enyimba — qualifié d'ores et déjà du match de l'année — , les responsables étoilés ont déjà formulé la demande auprès des autorités concernées afin de revoir à la hausse le quota du public de l'Etoile pour atteindre les 20 mille spectateurs. De plus, des démarches ont été entreprises pour programmer ladite rencontre en fin d'après-midi pour permettre au public étoilé de venir massivement soutenir son équipe. Sur un autre plan,les décideurs étoilés ont envoyé un dossier bien étoffé à la commission d'arbitrage de la CAF à propos de la prestation catastrophique de l'arbitre du match aller, Fagla, et ses erreurs monumentales. Une démarche qui, avouons-le, n'aura aucun impact sur la tournure des événements et s'avèrerait totalement superflue, sauf le fait d'absorber la colère des supporters.