Les Gabésiens sont rentrés indemnes de leur déplacement à Hammam-Lif. Dans un match à six points qui se termine sur un score de parité entre deux équipes qui occupent la même place au classement général et qui bataillent pour le même objectif, en l'occurrence le maintien, l'équipe visiteuse n'a pas tort quand elle parle d'un point de gagné alors que le club local a entièrement raison quand il parle de deux points de perdus. La «Stayda», physiquement au bout du rouleau après son voyage marathon en Zambie et la grande débauche d'énergie de ses joueurs pour rentrer avec un match nul d'un but partout qui lui ouvre toutes grandes les portes de la qualification pour les huitièmes de finale bis mardi prochain, ne peut qu'être satisfaite de ce point ramené d'Hammam-Lif, sur une pelouse où rares sont les équipes qui n'ont pas trébuché et laissé des plumes. Avant cette rencontre, Youssef Fouzaï, l'auteur du but égalisateur, avait bien indiqué que cette partie sous forte pression et à gros enjeu pour les deux protagonistes se jouerait sur de petits détails. La physionomie de ce match CSHL-SG, ses faits saillants, l'indécision jusqu'au bout et le suspense qui n'y ont pas manqué, ont confirmé cette vision. Un ballon de Hichem Essifi sur le poteau dès la cinquième minute et le ratage dans une position on ne peut plus idéale d'une première occasion nette de donner une tournure favorable aux «Vert et Blanc» d'entrée de jeu. Puis les deux penalties loupés par le CSHL à la 22e minute (bel arrêt de Slim Rebaï) par Fahmi Ben Romdhane et à la 47e par Mahmoud Laâdhibi (ballon sur le poteau gauche du même Rebaï) alors que celle accordée au SG à la 75e est transformée imparablement par Youssef Fouzaï et enfin deux opportunités en fin de match pour les deux équipes pour s'octroyer les trois points (but annulé sur coup franc de Bousnina et parade spectaculaire de Larbi Mejri à un tir à bout pourtant de Aliou Cissé). Le ouf de soulagement du coach gabésien après le dernier coup de sifflet de M. Nasrallah Jaouadi est compréhensible pour ne pas dire légitime : «Sincèrement, avec le degré d'épuisement physique et mental atteint par mes joueurs, je ne peux qu'être content de ce nul, même si on aurait pu tuer ce match peu avant sa fin et rentrer avec trois points à Gabès ce qui nous aurait donné une grande et réelle bouffée d'oxygène, lâche-t-il. Mais en football, il faut toujours savoir évaluer et apprécier un résultat à sa juste valeur. Notre adversaire, le CSHL, est toujours intraitable sur son terrain et a besoin autant que nous de grappiller pas mal de points pour se mettre à l'abri. Ce point du nul est, certes, un moindre bien pour nous, mais il est très précieux». A quelques jours du match retour contre le Zanaco FC et une qualification qui ne doit pas échapper à Lassaâd Dridi et les siens, ça ne peut être que de bon augure.