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«Pour remplir le vide laissé par le Printemps des Arts»
Rencontre avec Faouzia Sahly, présidente de l'Association Al Maken
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 05 - 2016

Agitatrice culturelle et présidente de la commission d'achat des arts plastiques de 1994 à 2004, Faouzia Sahly s'est entourée d'artistes pour fonder récemment l'Association Al Maken. Une exposition des œuvres de 66 plasticiens réunis à Sidi Dhrif l'été dernier par Al Maken vient de fermer ses portes à la Galerie des Arts du Belvédère. Les fonds récoltés des ventes des œuvres serviront à contribuer au financement de la prochaine édition, qui se déroulera à Gafsa du 28 août au 5 septembre 2016.
Comment est née l'idée de la Rencontre internationale In Situ d'art actuel, Al Maken ?
L'idée est née il y a quelque temps déjà du vide qui s'est créé à la disparition du Printemps des Arts plastiques d'Al Abdelliya, à La Marsa, en juin 2012, après dix ans de vie. Al Abdelliya représentait une véritable foire de l'art contemporain, qui drainait un monde fou, offrait une visibilité aux plasticiens tunisiens et réunissait, sous le même toit, des artistes d'horizons divers dans un magnifique esprit festif. Puis, en mars 2015, nous subissions une autre attaque d'un autre symbole culturel majeur, le Musée national du Bardo. Al Maken est également né du besoin d'un groupe d'artistes et d'agitateurs culturels de crier au monde : «Malgré le coup reçu par le tourisme à la suite des attentats du Bardo, la Tunisie reste toujours une plateforme culturelle et artistique, une terre d'ouverture, qui continue à aimer l'échange avec les autres plus qu'à aucun autre moment de son histoire». La rencontre d'août 2015 a été dédiée au Musée du Bardo.
Vous insistez beaucoup sur le «vivre-ensemble», comme principe fondateur d'Al Maken. Par quoi se traduit cette valeur dans votre manifestation ?
Le «vivre-ensemble» est la clef de notre démarche. Il s'agit d'héberger, sans ségrégation aucune, dans le même espace, des artistes de tous âges, de toutes formations et de toutes nationalités. Qu'ils soient débutants ou internationalement primés, pluridisciplinaires ou férus d'une seule spécialité artistique. Cette philosophie a donné ses fruits lors de la première session d'Al Maken d'août 2015. A l'Institut des hautes études touristiques (Ihet) de Sidi Dhrif, où s'est déroulée la rencontre, nous avons vu surgir une synergie entre les artistes. Ils s'entraidaient, échangeaient leurs techniques, s'inspiraient de la démarche des uns et des autres. La magie du site y est pour beaucoup, ainsi que la chaleur de l'hospitalité ressentie par les créateurs venus des quatre coins du monde.
Lors de l'exposition d'Al Maken, à la Galerie des Arts du Belvédère, certains des artistes ont introduit dans leurs œuvres des objets et des éléments de la nature trouvés sur le site. Etait-ce une condition du cahier des charges d'Al Maken ?
Non, nous avons voulu donner libre cours à la créativité des artistes. Aucune condition, aucun thème ne leur ont été imposés. Mais les artistes sont connus par cette sensibilité extrême qui les rend réceptifs à tout ce qui les entoure. Incorporer dans leurs œuvres un morceau de bois trouvé dans la forêt de Sidi Dhrif, recycler les socles des tabourets des étudiants de l'Ihet sont aussi une manière pour eux de rendre hommage à ce lieu où ils ont été si heureux pendant les dix jours de la rencontre. Nous avons d'ailleurs laissé dans les jardins de l'Institut une dizaine d'œuvres dans le but de garder des traces d'Al Maken, là où passe la manifestation. Dans les endroits ouverts aux jeunes, particulièrement, pour que l'art ne reste pas cloîtré dans les endroits réservés, les galeries d'art, les hôtels et les institutions financières.
La prochaine édition d'Al Maken se produira à Gafsa, du 28 août au 5 septembre 2016. Du nouveau par rapport à la rencontre de l'été dernier ?
Les artistes contemporains tunisiens et étrangers mettront en mouvement leurs expériences communes dans l'enceinte du nouveau centre culturel privé « Ali Jida ». Durant cette rencontre à Gafsa, le sculpteur égyptien Khaled Zaki, très connu à travers le monde, animera un atelier de formation de sculpture avec les jeunes artistes de la région. Cette fois-ci, nous voudrions, en plus de livrer à Gafsa des œuvres, fruit d'Al Maken, laisser sur ces lieux un savoir-faire artistique.


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