Il s'est empressé de quitter le stade du Bardo après la défaite. Nabil Maâloul a fui les questions des journalistes. L'entraîneur «sang et or» est en mauvaise posture. Ils étaient plus d'une centaine de jeunes supporters, voire un peu plus, à s'être rassemblés devant le Parc B mercredi en fin d'après-midi pour exprimer leur colère après la défaite concédée devant le Stade Tunisien. C'est, d'ailleurs, la première défaite de l'équipe en championnat, sachant que l'EST compte une autre défaite depuis le début de la saison, en match d'ouverture de la saison quand elle est allée affronter à Abuja la formation nigériane, Plateau United FC, pour le compte du 2e tour préliminaire aller de la Ligue des champions. Et si les supporters se sont dépêchés pour aller exprimer leur colère, Nabil Maâloul s'est empressé, lui, de quitter le stade du Bardo après la défaite. Le coach «sang et or» a fui les questions des journalistes. En d'autres termes, il a fui ses responsabilités. Il n'a donc pas répondu à la question qui hante les esprits : pourquoi a-t-il demandé à reporter le match du Stade Tunisien il y a deux mois ? Des choix contestés... Depuis le premier match de la saison, les choix de Nabil Maâloul ont été contestés. A Abuja, le coach a fait le choix de titulariser Moez Ben Chérifia, alors que c'est Sedki Debchi qui était censé être le gardien numéro Un de l'équipe. Le choix de la titularisation de Ben Chérifia a été ponctué par une défaite causée par deux erreurs de... débutant... Mais les conséquences du choix de la titularisation de Ben Chérifia ne se sont pas arrêtées à la défaite concédée dans la capitale nigériane puisque Sedki Debchi a perdu sa place en équipe nationale et aussi à la Coupe du monde Qatar 2022. C'est que quand on ne fait pas confiance à son gardien en club en prévision de la Champions League, on ne peut pas reprocher au sélectionneur national, quel que soit son nom, de ne pas le retenir en prévision du Mondial. Badri, Abu Zraiq, Dagdoug et les autres... Outre les raisons du report du match du Stade Tunisien, il y a deux mois, une autre interrogation hante les esprits : pourquoi Nabil Maâloul n'accorde pas suffisamment de temps de jeu à certains joueurs-cadres, notamment les recrues de l'été dernier ? Et s'il y a un joueur qu'on ne voit paradoxalement pratiquement plus depuis le début de la saison, c'est Anis Badri. Ce dernier avait ouvert la marque lors du premier match de la saison à Abuja. Le résultat du match aurait été autre si les erreurs qui ont causé les deux buts de Plateau United FC n'avaient pas eu lieu. De plus, si l'EST a pu se qualifier à la phase de groupes de la C1 africaine, c'est grâce au but d'Anis Badri, marqué à Abuja. La logique veut que le joueur serait redevenu titulaire à part entière lors des matches suivants. Maâloul a préféré le bouder, à même de le faire sortir de ses plans. Outre le cas de Badri, la situation de certains autres joueurs intrigue, celle des recrues de l'été dernier qui manquent terriblement de temps de jeu. A titre d'exemple, Zaddem a fait son entrée lors de la dernière demi-heure de jeu contre le CSS. Dans le même match, l'avant-centre algérien, Riadh Ben Ayed, a été incorporé à la 88'. En défense, Ben Ali a été aussi le remplaçant de Bouchniba et n'a fait son entrée qu'à la 69'. Contre le Stade Tunisien, avant-hier, Zaddem est entré en cours de jeu, précisément à la 70'. Ben Ali et Ben Ayed ont fait leur entrée à la mi-temps. Bref, le choix de passer au second plan les recrues de l'été s'est poursuivi au Bardo avec le résultat qu'on connaît. Or, on ne recrute pas des joueurs pour qu'ils aient des statuts de remplaçants. C'est aussi vrai pour Sabir Bougrine qu'on a fini par oublier qu'il fait encore partie de l'effectif «sang et or». Deux assemblées aujourd'hui L'EST tiendra cet après-midi son assemblée générale évaluative à partir de 16h00, suivie d'une assemblée extraordinaire à 18h30. L'ambiance s'annonce chaude rien qu'à cause des résultats de l'équipe première de football. Hamdi Meddeb aura à répondre aux interrogations des supporters en colère, mais aussi sur son avenir à la tête du club.
