La rage de vaincre a eu raison... pour un CAB qui a retrouvé ses vertus offensives «Quand on veut, on peut», c'est le proverbe qui va le mieux au CAB après la victoire contre l'ESM. On savait que les Cabistes étaient condamnés à vaincre en cet après-midi de dimanche ensoleillé. En effet, ils devaient mettre un terme à une série de six matches sans le moindre succès et à l'issue desquels ils avaient «ramassé» trois points sur les dix-huit possibles. Contre les «Mineurs», les camarades de Mathlouthi étaient volontaires à souhait et solidaires comme jamais il ne l'ont été depuis le début de l'exercice. La formation alignée par Sofiène Hidoussi, encore une fois expérimentale, puisque Seddik, Yeken et Ezzine ont joué d'entrée, avait dans son comportement la rage de vaincre. Expérimentale, également, parce que Hadj Mabrouk, qui était titulaire ces derniers temps, s'est retrouvé sur le banc des remplaçants alors que Maïté et Saïdani, deux milieux défensifs, n'étaient pas là pour des raisons diverses! Bref, le staff technique a pris le risque de faire jouer un seul milieu à tempérament défensif, en l'occurrence Seddik Mejri. Les autres milieux, Ben Wannès, Sassi et Youssofa (puis Trabelsi) jouent plutôt dans une position avancée. Cette stratégie a rapidement donné ses fruits, puisque le CAB a marqué deux buts dans la première demi-heure de jeu. Cette domination a failli être remise en question quand l'ESM a d'abord réduit le score puis a égalisé. Fort heureusement que le dernier mot est revenu à Ben Wannès qui a redonné l'avantage aux siens. Bâtir sur l'existant Contre l'ESM, les Cabistes ont réussi près du quart des buts qu'ils ont marqués au cours des 26 matches déjà joués. On ne peut que leur tirer notre révérence. Le CAB a montré un meilleur visage et est donc capable de progresser. On a vu Ben Wannès marquer un doublé, Mathlouthi se débattre comme un lion sur le flanc droit, Kchok solide comme un roc, Sassi au four et au moulin. Voilà des satisfactions! Maintenant, il va falloir bâtir sur ce noyau dur si l'on ne désire pas sombrer dans l'anonymat et faire de la simple figuration dans les années à venir... Seulement, pour réussir le défi, un meilleur encadrement est plus que nécessaire. Ce n'est pas dans cette ambiance exécrable entre les supporters et le premier responsable du club qu'on pourra évoluer au CAB. On aimerait qu'il y ait entente entre les parties concernées: joueurs, comité directeur et public. On n'a pas envie de voir l'arrogance, d'un côté, et des propos orduriers, de l'autre, comme c'était le cas dimanche pendant le match contre l'ESM. Enfin, nous souhaitons l'arrêt de ce dialogue de sourds qui ne fait que pourrir davantage la situation. Le CAB n'appartient à personne. Chacun est tenu de le servir, non de s'en servir et encore mieux de se l'approprier. Il y va de l'épanouissement et de l'équilibre de toute une région...