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Polémique autour des Subsahariens en Tunisie : Gare à la récupération politique !
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 02 - 2023

Les rebondissements ont été politiquement instrumentalisés et nous avons assisté à une nouvelle séquence de polarisation politique, mais surtout de désinformation. Ces derniers temps, il est devenu habituel de voir tous genres d'informations prendre une tournure politique même si cela nuit à l'image du pays.
Le récent communiqué de la présidence de la République portant sur la situation irrégulière des Subsahariens en Tunisie a fait grand bruit, même à l'étranger. Réactions diplomatiques, grogne de la société civile et interrogations sur le sort de ces migrants irréguliers, le Président de la République a dû expliquer ses positions en réitérant son attachement à la protection de tout migrant.
Sauf que ces rebondissements ont été politiquement instrumentalisés et nous avons assisté à une nouvelle séquence de polarisation politique mais surtout de désinformation. En effet, ces derniers temps, il est devenu habituel de voir tout genre d'information prendre une tournure politique même si cela nuit à l'image du pays.
A l'issue des mesures annoncées par le Président de la République, de nombreuses informations ont été partagées comme une traînée de poudre laissant croire qu'une vague d'arrestations a ciblé les Subsahariens. D'autres informations ont laissé croire à une chasse à l'homme engagée contre ces ressortissants, sauf qu'il n'en est rien, même si les autorités se sont lancées dans une opération d'application de la loi.
D'ailleurs, on a fait croire à une incitation à la haine contre ces individus, certains ont également évoqué des actes de violence à l'égard de ces communautés. C'est dans ce contexte que le ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar, a expliqué que les propos du Président Kaïs Saïed, en rapport avec les migrants clandestins en Tunisie et avec un projet de modification de la démographie de la Tunisie ne pourraient être considérés comme une incitation à la haine. Ammar a réitéré le refus de la Tunisie des accusations de xénophobie et d'incitation à la haine, assurant que ces accusations sont fallacieuses et sans fondement.
«La migration clandestine pose beaucoup de problèmes pour plusieurs pays, dont les pays africains. Beaucoup d'argent est versé de l'étranger mais aussi de l'intérieur du pays pour encourager à installer les Subsahariens sur le sol tunisien», a-t-il en revanche reconnu.
De même, des rumeurs ont circulé laissant savoir que de nombreux vols parvenant de l'Afrique subsaharienne ont été annulés à cause des récentes positions officielles exprimées par le président de la République. Mais le président de la Fédération tunisienne des agents de voyages et de tourisme (Ftav), Ahmed Bettaïeb, a rapidement réagi et a démenti ces informations affirmant qu'elles n'ont aucun fondement. Il a rassuré que le secteur touristique est sur la bonne voie pour retrouver ses niveaux.
Une amplification politique
Hier, lors d'une conférence de presse, le leader du Front de salut, Ahmed Nejib Chebbi, a évoqué le communiqué de la présidence en accusant ce qu'il a appelé «une incitation à la haine et à la violence contre ces individus ». Le régime en place a rendu la relation de la Tunisie tendue avec toutes les parties étrangères et notamment africaines», a-t-il dit.
Au fait, cette position vient couronner un épisode de récupération politique de cette affaire. Certes, le communiqué de la présidence a eu des retentissements diplomatiques, mais pas au point de transformer la Tunisie en pays raciste comme l'évoquent plusieurs parties politiques.
C'est, d'ailleurs, ce que pense le Président de la République. Lui qui a tenu à rassurer cette communauté en réitérant son attachement aux droits des migrants. «A tous les dirigeants à tous les niveaux, occupez-vous de nos frères d'Afrique subsaharienne qui sont dans une situation légale. C'est l'affaire de l'Etat. Il doit prendre ses responsabilités. Il n'est pas question de permettre à quelqu'un en situation irrégulière de rester en Tunisie. Il y a un Etat et des institutions», a-t-il déclaré.
Pour sa part, le ministère des Affaires étrangères a catégoriquement dénoncé et rejeté les «accusations sans fondement de l'Union africaine». Le département a fait part de son étonnement, rejetant les déclarations et accusations «sans fondement de l'UA d'autant plus qu'elles se basent sur une incompréhension de la position des autorités tunisiennes».
Le ministère a renouvelé l'engagement de la Tunisie en matière de coopération avec la commission de l'Union africaine et tous les pays africains pour la résolution des problèmes migratoires «afin qu'elle soit sécurisée et régulière, dans le cadre de la responsabilité, l'indépendance et le principe de solidarité africaine».
La société civile mobilisée
Sur fond de cette situation de confusion, la société civile a brisé le silence pour défendre les droits des migrants installés en Tunisie. Samedi dernier, une marche de soutien à ces communautés a sillonné les rues de Tunis pour rejeter tout discours haineux contre les Subsahariens.
Il faut dire également que, pour ces associations, la situation est préoccupante : plusieurs témoignages de migrants relatant des arrestations arbitraires, mais aussi des expulsions de leur domicile et des agressions racistes sont à noter.
Autant dire également que les associations d'étudiants subsahariens en Tunisie ont dénoncé des actes de violence contre les membres de ces communautés.
Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, une telle question sensible doit être réglée selon une approche respectant la loi et les droits humains. De même, tout discours haineux et toute agression doivent être réprimés par la loi pour éviter tout dérapage.


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