L'empreinte d'Ellili est pour beaucoup dans la métamorphose sfaxienne. A deux journées de la clôture du présent exercice, le CSS se présente comme un candidat sérieux au titre de champion. Avec 69 points à son actif, en 28 rencontres disputées, 51 buts réussis, contre 20 concédés, le bilan est tout aussi flatteur, d'autant que l'équipe venait de connaître de sérieux problèmes au cours de la précédente saison où elle est passée carrément à côté du sujet, tant en championnat qu'en Champions League puis en coupe de la CAF et celle de Tunisie. Des déceptions en série qui ont contraint les dirigeants sfaxiens à revoir leurs choix tant sur le plan technique, où le Français Paolo Duarté est sorti par la petite porte, suppléé aussitôt par le Tunisien Chiheb Ellili, qu'au plan de l'effectif. Remue-ménage Certains joueurs, n'ayant pu s'imposer et apporter le plus escompté, ont été remerciés, remplacés par d'autres, aux potentiels mieux fournis. On cite plus précisément Ezechiel N'douassel, junior Ajayi, Mossaâb Sassi, Karim Aouadhi, Mejdi Mosrati et Slim Ben Jemii. Départ en trombe Du coup, l'équipe a pris le bon chemin, avec comme premier bilan... sept victoires d'affilée, et ce, de la 1ère journée face au Stade Gabésien, à la 7e contre l'ES Métlaoui, en passant par le CAB à Bizerte même, El Gawafel, le Stade Tunisien, l'ASM, l'O Sidi Bouzid et l'ES Métlaoui. L'équipe a réussi également à scorer 14 reprises, ne concédant par contre que 3 buts seulement. Un départ en trombe en sorte, où le plaisir de jouer et de s'adonner à fond à chacune de ses sorties a été son principal leitmotiv. L'empreinte de Chiheb Ellili dans cette résurrection appréciée de l'ensemble a été bien nette. Néanmoins, deux faux pas essuyés face aux deux «grands» du classement, l'ES Sahel à Sousse et l'EST à El Menzah, ont laissé planer le doute parmi l'effectif, surmonté aussi tôt par une nouvelle série de victoires consécutives qui s'est étalée de la 13e journée face au Club Africain et où Maâloul, Junior et Sassi se sont distingués par leur efficacité... jusqu'à la 23e journée contre la JSK, soit 11 victoires d'affilée, avec parfois des scores à fleuves, comme celui réussi face à El Gawafel sur le terrain de l'opposant (1-4), ou encore contre le S. Tunisien et l'O Sidi Bouzid (3 buts à 1 devant chacun d'eux). Garder les pieds sur terre Le CSS compte à l'issue de la dernière journée disputée le dimanche 29 mai au stade de Radès contre le CA 69 points, à deux points seulement du leader actuel, en l'occurrence l'Etoile du Sahel, ce qui le place comme son concurrent le plus sérieux pour le titre, et ce, à deux journées de la fin de l'exercice en cours, suivi de près par l'EST qui compte pour sa part 68 points. Jamais, dans les annales du football tunisien, la concurrence sur le titre n'a été aussi sérieux, avec aussi un capital points pour chacun des concurrents aussi fécond. Bilan prodigieux Le CSS a connu sous l'ère de l'entraîneur Ellili une reconversion profonde au niveau du rendement collectif de ses différents compartiments. La défense, avec seulement 20 buts concédés en 28 matches déjà disputés, est classée deuxième derrière l'ES Sahel. L'attaque, quant à elle, a réussi à scorer à 51 reprises. Ses principaux réalisateurs ont été Ali Maâloul, avec 15 buts jusque-là à son actif, suivi de Junior Ajayi, 10 buts. Ezechiel N'douassel, 9 buts, et Mansar et Mossaâb Sassi, 3 buts pour chacun d'eux. Les autres buts ont été l'œuvre de Maher Hannachi, Sokary et Marzouki (2 buts), Aouadhi, Ben Jemii, Ben Salah, Mahjoubi et Harbaoui (1 but). L'option offensive, basée sur un 3-4-3, a donc porté ses fruits, ce qui a contribué entre autres à faire du CSS un des postulants sérieux au titre de la saion, conforté aussi par une défense où le gardien Rami Jridi a constitué souvent un rempart infranchissable. Jridi ne cesse en effet, d'un match à l'autre, de faire des prouesses qui ont fait de lui un des meilleurs gardiens de Tunisie au cours de la saison, sinon le meilleur. Secrets de la réussite Mais, pour Ellili, «c'est tout le groupe qui mérite les félicitations tant il s'est toujours montré solidaire et bien motivé, ce qui a activé la concurrence parmi les différents éléments qui le composent. A commencer par Jridi, où son suppléant Mohamed Hédi Gaâloul mérite lui aussi d'être titularisé au poste de gardien, sans l'attachement du gardien, Jridi, au poste, à travers son sérieux et son abnégation. Et puis, même Maâloul, considéré comme le meilleur joueur du championnat, a eu aussi un sérieux concurrent au poste; ce qui traduit le souci de tout un chacun de travailler avec beaucoup de cœur et de passion pour être au niveau de l'attente. C'est peut-être là un des secrets de la réussite que connaît le club. Et puis, on prépare match par match. Celui qui nous attend jeudi prochain à Zarzis est déjà dans le collimateur et où tous les ingrédients inhérents à cette échéance sont déjà à l'examen dans le but d'être en mesure de les exploiter à bon escient. Le titre de la saison est une autre histoire qu'on aura le temps d'y penser au moment opportun», a enchaîné Ellili.