Mohamed Saâdaoui pense que la réussite aux Jeux olympiques passe tout d'abord par la bonne préparation, ainsi que la volonté et le courage d'aller chercher l'exploit. Vous avez obtenu une médaille d'or lors du tournoi préolympique «Afrique-Océanie» en Alger, que signifie cela pour vous ? Vraiment, c'était un honneur que d'accrocher une médaille d'or en lutte libre (86 kg). Je suis si fier d'avoir assuré brillamment ma qualification aux jeux olympiques de Rio. Je serai accompagné des lutteuses Marwa Amri et Héla Riabi, qualifiées elles aussi. Pour ce qui est de Slim Trabelsi, il a quitté le stage de préparation en Pologne, et par la suite, il a choisi de rejoindre définitivement la France. Pour le reste du groupe, on doit continuer à travailler et à bien se préparer pour cette échéance olympique. Les sports individuels, et surtout la lutte, sont une discipline qui nécessite beaucoup de sacrifices, de travail sans relâche, aussi bien que de la volonté, et du courage pour atteindre la performance idéale le jour «J» . Maintenant, il faut rester concentré et éviter d'être stressé. Il faut aussi évacuer la pression. Si on faisait le point des stages préparatifs de notre sélection? La Fédération tunisienne de lutte a programmé trois stages de préparation pour les JO. Le premier s'était déroulé à Tunis, et précisément à Aïn Drahem. Alors que les deux autres stages ont eu lieu à l'étranger, en Pologne et en Espagne, dernière étape de la préparation avant les Jeux olympiques. Sincèrement, est-ce que vous êtes satisfait de cette programmation ? Pour évaluer le niveau d'un bon lutteur, il ne faut pas attendre un événement de haute envergure comme les JO pour le faire .Nous aspirons à la stabilité pour relancer la lutte tunisienne et la pousser vers un autre palier, celui du haut niveau. Pour assurer une préparation spécifique, la lutte a besoin, bien évidemment, des moyens logistiques et surtout financiers pour une programmation dense. Le côté matériel est un facteur très important dans la réussite de n'importe quel projet sportif. La lutte tunisienne possède des compétences, des entraîneurs et des formateurs de valeur. On a de la matière première et c'est à nous de penser à l'avenir. Est-ce que vous êtes capable d'accrocher une médaille au Brésil ? Pourquoi pas, tout est possible. Les Jeux olympiques de Rio seront un défi haut en couleur pour ma carrière sportive .Je dois bien me préparer pour cette compétition. Travailler et progresser vite, c'est la clé de réussite. Les JO sont un nouveau standing que je dois non seulement découvrir, mais aussi, m'y investir à fond.