Aussi bien sur le plan physique que mental, les internationaux risquent de se présenter au match crucial du Liberia pas au mieux de leurs moyens Le retour des vacances est toujours difficile à gérer. A fortiori pour un sélectionneur qui doit composer avec des courbes de forme dissemblables, offrant l'image d'un puzzle difficile à recoller. Lorsque Henry Kasperczak effectuera le rappel des troupes le 28 août prochain, soit aux lendemains de la finale de la coupe de Tunisie édition 2015-2016, le souci immédiat consistera pour lui à tenter de remédier à une différence de forme physique entre plusieurs catégories dans son effectif : les joueurs locaux toujours engagés en coupe de Tunisie, l'imposante colonie de l'Etoile Sportive du Sahel dont le stade de compétitivité sera nettement plus avancé du fait des six rencontres de la phase des poules de la coupe de la Confédération disputées entre le 17 juin et le 24 août au moment même où les autres clubs de L1 roupillent et jouissent du fameux repos du guerrier, la colonie des joueurs expatriés dont les championnats auront déjà commencé sur le vieux continent... Cet aspect fondamental a du reste toujours requis tout l'intérêt du staff technique, et il le fera davantage à la sortie de la longue trêve estivale qui a commencé le 12 juin dernier, date du baisser de rideau sur le championnat de Ligue 1. Il y a lieu de se demander si trois tours de coupe de Tunisie (dans le meilleur des cas) dans les jambes suffiront aux internationaux de l'Espérance Sportive de Tunis et du Club Africain qualifiés aux quarts de finale. CSS : trois mois de trêve ! Le cas des convoqués du Club Sportif Sfaxien va être encore plus délicat, s'agissant d'un ensemble déjà éliminé de la Coupe de Tunisie et dont le premier match officiel pour le compte du prochain exercice ne devrait être joué que le 10 (ou 16) septembre prochain, soit une semaine (ou deux) après une explication Tunisie-Liberia qui se jouera à quitte ou double. Normalement, un match amical s'impose pour tenter de rapprocher autant que cela se peut les degrés de forme des joueurs et leur compétitivité. Cela risque de se révéler vital dans le cas par exemple du latéral gauche du Club Sportif Sfaxien, Ali Maâloul, un titulaire à part entière dans le dispositif du Club Tunisie. Et éventuellement dans celui de Mohamed Ali Moncer et Rami Jeridi au cas où ils sont alignés face au Lone Star. En effet, depuis 12 juin dernier et jusqu'au 10 septembre prochain, ce sont bel et bien trois longs mois sans la moindre rencontre officielle que vont devoir vivre les pensionnaires du CSS, hormis bien entendu les insignifiants tests de préparation de la nouvelle saison que fera subir l'entraîneur Chiheb Ellili à ses protégés. La tête aux transferts On ne va sans doute pas négliger cette donnée essentielle de la phase précompétitive, tout comme on accordera l'intérêt requis au volet mental et de la concentration sur le bras de fer avec le leader actuel de la poule «A». Car l'été est propice au «mouvement» des joueurs, aux transferts... Des joueurs comme l'Etoilé Hamdi Nagguez, les Sfaxiens Ali Maâloul et Rami Jeridi... n'ont de pensée cet été qu'à un possible transfert dans un autre club: Malaga ou Toulouse pour le latéral droit de l'ESS, Al Ahly du Caire pour le latéral gauche du CSS, le club turc de Kasimpasa pour le keeper noir et blanc... Une bonne partie des internationaux expatriés vit également au rythme du mercato, leur avenir immédiat posant des points d'interrogation quant au point de chute la prochaine saison. Certes, Kasperczak en a vu bien d'autres. Il n'en est pas à un coup d'essai, loin s'en faut ! Toutefois, les fans des Aigles de Carthage se posent de plus en plus de questions sur son investissement dans l'immense ouvrage auquel il se trouve confronté. Et redoutent que le bonhomme en soit aujourd'hui à s'accommoder d'un programme minimaliste, en des termes plus clairs de la politique du moindre effort...