L'obsession d'une médaille d'or pousse les athlètes à commettre l'irréparable Rares sont les sportifs de tout bord qui ont échappé à la sentence d'une longue suspension, d'une radiation à vie ou d'une exclusion à une participation aux Jeux olympiques. Le dernier exemple en date est celui de la Russie qui vient d'être privée d'une présence à Rio de Janeiro. Il faut dire que depuis les années 1970, les sportifs de l'Europe de l'Est étaient les plus connus en matière de dopage. Surtout les haltérophiles, les athlètes et les nageurs. Triste bilan, puisque par la suite et quelques décennies plus tard, ce fut la contagion. La mode du dopage s'est propagée à grande vitesse pour se répandre à travers tous les continents. Elle a même touché le football, où, une fois n'est pas coutume, un footballeur tombait dans le piège et se faisait surprendre. Une tricherie Au fait, pourquoi les sportifs se dopent ? Simplement pour sortir de l'ordinaire et ne pas ressembler aux autres. Ils partent à la recherche de l'exceptionnel, de l'exploit qui resterait dans les annales. Ils cherchent à être des surhumains, des «supermen» pour marquer l'histoire et pour que l'on parle longtemps d'eux. Dans cette logique, ils tombent dans le piège du dopage. Ils ne connaissent pas en réalité les méfaits des substances qu'ils ingurgitent. Ils s'adonnent aux compléments alimentaires (sic!) et autres vitamines et protéines sans mesurer le danger qu'ils encourent. L'obsession de l'exploit, la médaille d'or et la première marche du podium les poussent à commettre l'irréparable. Puis patatrac! Une fois tombés dans les mailles d'un contrôle antidopage, ils paieront lourdement la facture. Ils ne savent pas au passage qu'ils ne sont finalement que des tricheurs, obnubilés par l'appât du gain. Est-ce leur faute à eux seuls en réalité? Nous ne le pensons pas. Il y a une catégorie de sportifs qui prennent des substances par inadvertance. C'est sans doute le cas des athlètes qui, en cas de maladie, prennent des médicaments sans prescription du médecin. Ils le font souvent par ignorance, n'ayant pas été avertis contre les dangers du dopage. La seconde catégorie sait ce qu'elle fait. Les sportifs de haut niveau sont aidés même par leur entourage, principalement par leurs entraîneurs. Aujourd'hui, et tant pis pour les têtus, le nouveau code 2015 concernant les sanctions s'est étendu aux personnes qui aident les sportifs et les athlètes à se doper. Eux aussi encourent de lourdes sanctions. On ne sait pas si cette nouvelle mesure va arrêter ce mal qu'est le dopage. Entretemps, bonjour les dégâts! La liste des victimes s'est étendue même aux footballeurs. Personne n'aura oublié de si vite le Sénégalais Jules Bocandé, le Camerounais Marc Vivien Foé, le Nigérian Rashidi Yekini, décédés à la fleur de l'âge, évidemment suite à des arrêts cardiaques et la prise de substances interdites. Nos sportifs et athlètes devront y penser avant de passer à l'acte.