Grandes retrouvailles de la vedette libanaise Najoua Karam avec le public de Carthage après 3 ans d'absence. Presque deux heures de concert durant lesquelles elle a présenté un cocktail de chansons puisées dans son répertoire ancien ainsi que de nouveaux titres tirés de ses récents albums. Encore une fois, la star libanaise a drainé la foule mais avec beaucoup de peine puisque les prix des billets fixés à 50 dinars pour les gradins ont été réduits de 35 dinars. Malgré cela, l'amphithéâtre de Carthage n'a pas affiché complet pour cette soirée de variété libanaise hautement rotanienne en ce samedi 23 juillet. Surnommée le «Soleil de la chanson arabe», artiste multi-platine et best seller, la chanteuse d'origine maronite est réputée pour sa voix puissante, son timbre vocal remarquable et ses singles vendus à plus de 60 millions de disques dans le monde ; la disciple de Zaki Nassif tient à chaque fois à exprimer sa filiation avec la diva Fayrouz, icône de la chanson libanaise et arabe. L'âme de Fayrouz D'ailleurs, avant son apparition sur scène vers 22h30, l'orchestre qui l'accompagne a interprété deux célèbres refrains de Fairouz :«Nassem alayana lhawa» et «Bhibek ya Lobnan». Un double hommage à la célébrissime Fayrouz et au Liban, le pays ayant enfanté de nombreux artistes qui rayonnent sur la scène artistique arabe. Le public de Carthage conquis connaît par cœur le répertoire de Najoua Karam qui, sous ses acclamations chaleureuses, est entrée sur scène comme une fée avec une robe blanche à traîne incrustée de pierres dorées. Un costume de scène qui en dit long sur le savoir-faire des couturiers libanais dont la réputation dépasse leurs frontières. D'ailleurs, les spectatrices munies de leur I-Pad et de leur téléphone portable se sont données à cœur joie pour immortaliser le moment et surtout la robe. On a dansé la debka Au-delà de sa présence étudiée sur scène et de son look élégant, la chanteuse a présenté un cocktail de ses plus belles chansons, reprises en chœur par une assistance nombreuse hyper-excitée qui dansait également la debka sur des rythmes endiablés. Elle a transporté ses fans dans une belle randonnée à travers ses anciennes chansons : «Chou hal haki», «Ma bissmahlek», «Ma fi noum», «Ana ma fiya hibel akther» et «Khalini choufek bi layl». La star du pays du Cèdre n'a pas manqué, à cette occasion, d'interpréter le fameux tube «Yekhreb baytek habytek», une de ses dernières chansons, au public de Carthage qui a contribué à construire une part importante de sa notoriété. C'est ce qu'elle a révélé la veille du concert dans une conférence de presse. La soirée s'est poursuivie jusqu'à minuit et comme par enchantement, une pluie fine et rafraîchissante a commencé à tomber sur Carthage. Les spectateurs se sont précipités vers la sortie, visiblement heureux et satisfaits de cette belle soirée gorgée de rythmes libanais. Cependant, un seul regret : la magnifique chanson «Ya beyi» qu'elle a interprétée avec le regretté Wadii Essafi manquait au répertoire. Mais pouvait-elle l'exhumer ? Difficile et c'est compréhensible.