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Zine Haddad chante pour Gaza : «Ô Gaza», la mélodie mélancolique !
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 02 - 2024

Sur le plancher du théâtre municipal de Tunis, le décor musical fut, alors, planté. Avant de se produire sur la scène, sans public, Zine Haddad fignola ses répétitions et prit soin des dernières retouches du texte tant au niveau du fond que de la forme.
Le carnage sioniste contre Gaza ayant causé, en quatre mois non- stop, tant de martyrs et blessés palestiniens, n'a laissé personne indifférent. En effet, ce crime odieux contre l'humanité, perpétré brutalement, jour et nuit, dans la bande occupée, avait beau briser le silence strident de toutes les nations.
Mais jamais ces tambours de la guerre et l'image-choc des dépouilles et des enfants ensevelis sous les décombres n'ont pu faire taire les voix libres et arrêter les chants de la vie et de la victoire. Zine Haddad, notre star tunisienne au talent exceptionnel, vient enrichir son répertoire musical en puisant dans cette actualité dramatique vécue au Proche-Orient.
L'art de la poésie funeste
Ce chanteur, très connu sur la scène et reconnu pour ses initiatives innovantes et créatives, cherche, continuellement, à briller et se faire un profil d'artiste propre à lui. Il a voulu partager sa compassion avec son public. Tout récemment, il vient de produire en play-back un nouveau vidéo-clip dédié à ce territoire palestinien mis à feu et à sang, quatre mois durant. Intitulée «Ô Gaza», cette chanson, au ton grave et aigu, se veut, à la fois, hommage et honneurs dus à la résistance d'un peuple hors du commun. Son parolier, Houssem Baghdadi, et son compositeur, Nidhal Choua, en ont fait une mélodie mélancolique. Zine Haddad, avec sa voix forte et rythmique, lui a ajouté du sens engagé et de l'émotion. Soit une composition tuniso-syrienne qui chante l'oraison funèbre d'une nation meurtrie et d'une terre longtemps envahie. La poésie funeste a son propre art.
Sur le plancher du théâtre municipal de Tunis, le décor musical fut, ainsi, planté. Avant de se produire sur la scène, sans public, Zine Haddad fignola ses répétitions et prit soin des dernières retouches du texte tant au niveau du fond que de la forme. Derrière, la troupe l'accompagnant a bien joué, à deux, trois reprises, et fini par donner corps à l'œuvre interprétée. L'effet sonore a stimulé l'imagination, nous ayant fait goûter le spectacle en immersion totale, dans un style de chant imagé. Là où diction, paroles et gestuels allaient de pair. Et que l'élocution l'emporta, afin que son et image ne manquent plus d'harmonie. Ce vidéo-clip qui aurait été enregistré devrait être déjà finalisé. Dès qu'il sera prêt, sa diffusion au grand public ne tardera pas.
«Concerts à thèmes» ou chanter pour être écouté
C'est bien, là, le dernier projet artistique de Zine Haddad, mais non des moindres. C'est que ses «concerts à thème» n'ont cessé de fleurir, ces derniers cinq ans. Avec en toile de fond un penchant pour des cocktails éclectiques et variés. Haddad a fait de ce choix musical, qualifié de réussi et apprécié, un mode de chants haut en couleur. Soit, chanter pour être écouté. Commençons par «Koutouf arabia», son premier spectacle de musique religieuse qu'il a conçu en s'inspirant d'influences sonores arabes. Puis «Ouverture», un autre spectacle, consistant, selon le chanteur, à voir l'impact de l'arrangement occidental sur la musique tunisienne telle que le malouf et les chansons d'Ali Riahi, Sadok Thraya et même celles folkloriques. Ce spectacle intitulé «Mahlaha la balade» (belle la balade) s'est distingué par un mariage des deux chansons tunisiennes «mahlaha tathbilet ainek» de Hassiba Rochdi, et française «La balade des gens heureux» de Gérard Lenorman. Ceci étant, selon ses termes, tempo et mode du chant riment ensemble. «De même, il a interprété la chanson de l'Espagnol Julio Iglesias «Je n'ai pas changé». Ce fut, à l'en croire, un choc pour son public qui ne l'a jamais vu chanter en français. Et c'est bien ça le sens de l'ouverture.
Puis vint l'idée des «Trois étoiles», une rencontre scénique des trois artistes de religions monothéistes, à savoir l'islam, le judaïsme et le christianisme, et qui a eu lieu à la Cité de la culture à Tunis, en présence des ministres des Affaires religieuses et culturelles, ainsi que d'un nombre de juifs tunisiens à Djerba. Ce spectacle, qui avait tant marqué ses mélomanes, était révélateur du message fort symbolique de paix, de tolérance et de cohabitation. C'était, alors, une première dans le monde arabe, pour ainsi dire. Juste après, le public avait eu rendez-vous avec un nouveau cocktail Haddad baptisé «Sur les rives de la Méditerranée». Il s'agissait, là, d'une nouvelle expérience au-delà des frontières, regroupant sur la même scène trois virtuoses issus de France, d'Italie et de la Tunisie, soit une des trois pays méditerranéens.
Et le dernier concert en date était celui de «Couleurs» (Alwene), typiquement tunisien, soit un ensemble de cocktails variés en mode et en sujets. A l'époque, le spectacle a duré une heure et demie, au cours duquel trois morceaux musicaux qui s'en tenaient d'un répertoire traditionnel purement tunisien d'ordre religieux, tarab, d'animation et folklorique. Du reste, le vidéo-clip sur Gaza ne serait, pour lui, qu'une nouvelle aventure musicale de par le thème chanté et l'actualité incarnée. C'est aussi la énième œuvre qui s'ajoute à sa carrière artistique.


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