Sapant la tradition, les arts de la rue consentiront, cette fois, le déplacement vers leurs mordus et intra-muros en plus ! Ce sera ce jeudi 04 août, à partir de 17h00, à l'Agora (La Marsa). Plusieurs surprises seront au rendez-vous... Pour une nouvelle, c'est une bonne nouvelle ! Le Festival international de Carthage organise, cette année et pour la première fois, l'Urban session. Un événement qui vient étoffer et bigarrer l'offre culturelle de cet été, au grand bonheur des amateurs et mordus du street art. Le programme reflètera différentes expressions et démarches des arts urbains tunisiens : danse Hip hop, Rap & V-Jaying, musique de rue, slam & cinéma, etc. Au menu : «Street music» avec El Fann Sleh, «Danse hiphop» avec Lamha de Art Solution, « Cine'Slam » avec Anis Zgarni & friends, «Rap» avec El Banda : Vipa, Trappa, Empire... Quatre projets originaux qui ont tous ce que l'on appelle une «street legitmacy» (légitimité de la rue), témoins, acteurs et porte-parole à leurs manières, d'un phénomène de société et qui sont soutenus par toute une communauté. Mais dans Urban Session, les artistes ne se produiront pas seulement sur scène. On dépassera le simple spectacle pour donner place au dialogue. Après chaque set, quinze minutes seront, en effet, dédiés aux échanges avec le public, les journalistes et les invités. Dans cette première édition, Urban Session fera office d'un laboratoire. Beaucoup plus qu'un simple événement, il s'agit, en fait, de tout un concept à développer dans les années à venir. L'ambition est d'installer une session permanente réservée au street art, désormais composante essentielle de notre paysage artistique et culturel actuel, pendant toute la durée du Festival international de Carthage, et ce, dans l'espace public. «Nous voulons voir ce que nous pouvons faire sans dénaturer les street arts et les vider de leur substance sociale. Ce ne sont pas seulement des arts pour divertir, mais surtout des arts pour dire quelque chose», nous explique Kerim Bouzouita, coordinateur de l'évènement. En attendant que ce projet prenne forme, comment sera l'art urbain tunisien décontextualisé pour la première fois, si notre mémoire est bonne ? Nous le saurons ce jeudi, à partir de 17h00. L'entrée est gratuite, mais la réservation est obligatoire.