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Le spectre de la partitocratie
Gouvernement d'union nationale
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 08 - 2016

Il n'est franchement pas facile d'être, ici et maintenant, dans la peau de M. Youssef Chahed, nouveau chef désigné du gouvernement d'union nationale. Sitôt sa mission annoncée, le rouleau compresseur des partis a été mis en branle. Et pour cause
Un bref retour en arrière s'impose. Aux dires de nombreux politiciens de la place, le gouvernement de M. Habib Essid a failli parce que Nida Tounès, principal parti majoritaire, n'a pas investi pleinement les hautes charges gouvernementales. M. Habib Essid a bien intégré au sein du gouvernement des ministres des quatre principaux partis ayant remporté les législatives de 2014. Mais M. Habib Essid lui-même n'est pas de Nida Tounès. Dès lors, il a entretenu avec le parti majoritaire des rapports en dents de scie. La crise de leadership du parti avait débordé sur le gouvernement et les institutions. M. Habib Essid s'était rangé au début avec l'un des clans qui s'étripent au sein de Nida, avant de prendre du recul. Puis ce fut la guerre de position gouvernement-présidence de la République.
Finalement, samedi dernier, le gouvernement de Habib Essid n'a obtenu que trois voix (sur 191), dont une seule de Nida Tounès, en faveur du renouvellement de confiance. Il a été démis avec une majorité absolue de 118 voix, les Nidaistes ayant été les plus zélés et disciplinés dans le vote de sanction.
Depuis, on assiste à une situation fantasmagorique. Une dizaine de ministres du gouvernement sortant veulent se maintenir en place, quitte à changer de casquette et de portefeuille. Bien pis, la plupart d'entre eux affichent, d'une manière on ne peut plus ostentatoire et à tout bout de champ, des bilans triomphalistes à la limite du délire éveillé.
Quant aux neuf partis qui, avec trois organisations nationales, ont présidé aux pourparlers en vue du gouvernement d'union nationale, ils ne sont guère en reste. Nida a carrément ouvert un appel à candidature en vue de charges ministérielles. Depuis, les ministrables sont légion.
Certains de ses dirigeants parlent de leur «part» au nouveau gouvernement. Ennahdha exige, elle aussi, plusieurs départements ministériels. L'UPL a réclamé des portefeuilles précis. Afek Tounès n'y va pas du dos de la cuillère. Al Joumhouri et Al Moubadara escomptent quelque département, de préférence parmi les ministères régaliens. Même les partis ayant refusé le nouveau chef du gouvernement (Al Massar et le mouvement Echaab) font valoir des noms de ministrables. Bref, c'est la curée. On joue des coudes et des hanches pour s'approprier tel ou tel ministère. Au vu et au su de tous.
Le spectre de la partitocratie hante les couloirs du nouveau gouvernement. Sous couvert d'union nationale, c'est une véritable OPA sur le gouvernement. Un réseau de baronneries, voire de fiefs féodaux politiques, se met en place.
M. Youssef Chahed campe jusqu'ici l'attitude de la personne intéressée, sans que l'on sache si elle est réellement concernée. Il souffle le chaud et le froid, affirmant que c'est un gouvernement politique sans que cela soit un gouvernement de quotas partisans.
Le jeu de mots recèle sans nul doute la perplexité. L'homme sait bien que sa nomination est plutôt fragile. Les pressions sont énormes. Certains lui somment d'une manière non déguisée le choix cornélien : composer ou être décomposé !
Et il semble, du moins jusqu'ici, prêter le flanc. Aucune de ses déclarations n'a clarifié la donne ou fait le point de la situation. Au risque de sacrifier les compétences au profit de la partitocratie. C'est à dire commencer là où a fini le gouvernement de Habib Essid.
Thucydide disait que tout être exerce toujours en totalité le pouvoir qui lui est donné. Youssef Chahed gagnerait à le savoir.


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