Le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) s'est prononcé hier en faveur d'un cessez-le-feu immédiat entre l'entité sioniste et le Hamas, exigeant également la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages. Les Etats-Unis, qui ont opposé trois fois leur veto à une résolution de l'ONU en raison de leur désaccord quant à l'emploi du terme « cessez-le-feu », se sont finalement abstenus, permettant au Conseil d'adopter la résolution avec les voix des 14 membres restants. Le texte, qui émane des rangs des membres non permanents du Conseil de sécurité, exige également la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages. L'entité sioniste affirme que le Hamas a pris 253 otages lors de son attaque du 7 octobre. La résolution du Conseil de sécurité «souligne également la nécessité urgente d'élargir le flux d'aide humanitaire et de renforcer la protection des civils dans l'ensemble de la bande de Gaza et réitère sa demande de lever tous les obstacles à l'acheminement d'une aide humanitaire à grande échelle ». Initiative algérienne C'est à l'initiative de l'Algérie, appuyée par les autres membres élus, que le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, hier, par un total de quatorze voix pour, une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza pendant le mois de Ramadan. Cela fait suite à la proposition, par les membres élus du Conseil (Groupe des Dix), d'un nouveau projet de résolution après l'échec de la proposition américain vendredi dernier. L'Algérie a mené d'intenses négociations ces deux derniers jours, au cours desquels elle a rédigé une proposition succincte traitant des éléments les plus complexes, y compris un cessez-le-feu immédiat conduisant à un cessez-le-feu permanent, la libération de tous les détenus et la garantie de l'acheminement de l'aide humanitaire et des besoins médicaux. La résolution insiste sur la nécessité urgente d'étendre l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils et de renforcer leur protection dans l'ensemble de la bande de Gaza et exige de nouveau la levée de toutes les entraves à la fourniture d'une aide humanitaire à grande échelle, conformément au droit international humanitaire. Le projet de résolution adopté constitue un précédent dans l'action du Conseil de sécurité, illustrant l'habileté de la diplomatie algérienne et sa maîtrise des rouages du travail dans l'enceinte des Nations unies. Le Conseil de sécurité n'avait pas adopté le projet de résolution proposé par l'Algérie le mois dernier suite au veto opposé par les Etats-Unis, tandis que l'Algérie, avec le soutien de la Russie et de la Chine, avait réussi à entraver l'adoption de la résolution biaisée proposée par Washington vendredi dernier. Le Hamas salue le vote de l'ONU Le Hamas a salué le vote de l'ONU et s'est déclaré prêt à un échange « immédiat » de prisonniers avec l'entité sioniste dans un communiqué publié hier, après que le Conseil de sécurité a adopté une résolution proposant un cessez-lefeu dans la bande de Gaza. Pour sa part, la Turquie a jugé « positive'' l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution initiée par l'Algérie exigeant un « cessezle-feu immédiat » à Gaza. « Nous considérons la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza pendant le mois de Ramadan et un accès humanitaire à Gaza comme une étape positive », écrit le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué relayé par des médias. La Turquie dit « espérer que l'entité sioniste se conformera dans les plus brefs délais aux exigences de cette résolution ». « Nous appelons la communauté internationale à adopter une position unie contre (l'entité sioniste) pour mettre fin à la catastrophe humanitaire à Gaza », ajoute la diplomatie turque dans son texte. Le président Recep Tayyip Erdogan a, depuis l'entame des agressions sionistes début octobre, qualifié à plusieurs reprises l'occupation israélienne de terroriste, l'accusant de perpétrer un « génocide » contre les Palestiniens dans la bande de Gaza. L'Arabie saoudite a aussi salué la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Le Royaume a renouvelé son appel à la communauté internationale à assumer sa responsabilité, pour mettre fin aux attaques de l'occupation sioniste contre les civils dans la bande de Gaza, soulignant la nécessité de mettre fin aux souffrances et de donner de l'espoir au peuple palestinien. La « Coopération islamique » a également salué la résolution du Conseil de sécurité, appelant à un cessez-le-feu à Gaza, considérant qu'il s'agit d'une étape importante pour la communauté internationale qui doit assumer ses responsabilités, pour mettre fin au crime de l'agression en cours contre le peuple palestinien pendant six mois. Dans un communiqué, l'organisation a appelé à la nécessité d'obliger l'entité sioniste à mettre en œuvre immédiatement la décision et à garantir l'acheminement adéquat et sûr de l'aide humanitaire dans toutes les parties de la bande de Gaza. (La Presse avec agences)
