Les Aghlabides n'ont plus les moyens financiers pour survivre!... Comme la plupart des clubs en Tunisie, la Chabiba n'en finit pas de connaître des difficultés financières. Une situation qui devient de plus en plus alarmante pour un club modeste matériellement. Avant l'entame de la saison, les dirigeants cherchent des ressources pour financer les recrutements, la préparation et les arriérés des joueurs. Une tâche difficile en l'absence de dons et de revenus stables. La saison écoulée, les Aghlabides ont trouvé dans le transfert de Sylla et de Dahnous des solutions urgentes pour approvisionner leur budget. Cependant, cette saison, l'équipe a gardé ses protégés et elle se trouve en panne de ressources. Avec un budget de deux millions de dinars et un déficit qui dépasse un million de dinars, il est difficile de faire vivre une équipe professionnelle. Le problème réside dans l'insuffisance des ressources comme l'explique le président du club Mourad Belakhal: « Nous avons cherché des financements aux activités sportives qui sont restées prisonnières des traditionnelles subventions du ministère, de la municipalité, du gouvernorat et des dons d'entreprises et d'hommes d'affaires. Auxquelles il faut ajouter le sponsoring, les ventes des produits dérivés et l'organisation des spectacles pour lesquels la JSK n'a pas eu satisfaction puisqu'ils sont en baisse depuis la Révolution en 2011. Nous attendons les dons des virements de la part du gouvernorat et de la municipalité pour une bouffée d'oxygène au budget du club. En attendant que la FTF verse nos dus en matière de droits de retransmission des rencontres par la Télévision nationale. Cet imbroglio ne sert pas la JSK qui souhaite que les sponsors respectent les termes de leurs contrats.» Revisiter les lois Depuis des années, la situation se complique et les dons des particuliers sont en baisse. Les dirigeants espèrent une réforme des lois du sport en Tunisie pour améliorer les conditions monétaires. Et le secrétaire général de la JSK Slim B'chir de confirmer : « Nous sommes loin des Sociétés anonymes à objet sport comme en France. Ces institutions apportent des solutions au vécu du professionnalisme. La loi française réglemente les subventions et l'actionnariat et prévoit un Conseil d'administration pour la gestion des clubs. Une réflexion est indispensable pour apporter des solutions structurelles aux clubs. » Des financements qui sont insuffisants, au regard des besoins de la JSK avec ses trois sections, à savoir football, handball et basket-ball et les académies des jeunes. Inutile de préciser là aussi qu'il suffit quelquefois du départ d'un «bienfaiteur» pour que le club vive des jours sombres. Les salaires des joueurs, des entraîneurs, les factures des hôtels et des restaurants s'accumulent et provoquent des déficits budgétaires. A cette fragilité financière, il faut ajouter une gestion maladroite qui ne favorise pas la participation à la gestion du club. Une réalité qui rend le quotidien des petits clubs, comme la JSK, plus compliqué et plus difficile.