A cinq jours du choc de la Coupe de Tunisie face à l'ESM, le CA a effectué une démonstration convaincante face à l'EOGK. A la sortie, un succès net et logique (2-0) grâce à deux buts de Seif Jaziri et Saber Khelifa. Le CA a commencé par cueillir les banlieusards à froid avant d'enfoncer le clou dès la première demi-heure de jeu. Face à des divisionnaires certes moins avancés dans leur préparation physique, l'impression est que tout le monde semble désormais tirer dans le même sens côté CA. Notons tout d'abord que globalement, les hommes de Kaïs Yâakoubi se sont, cette fois, très bien accommodés du système tactique qui leur avait causé bien des soucis par le passé. Fait rare même, le CA ne change plus de stratégie en cours de match, conservant son orientation d'un bout à l'autre de la rencontre. A cet effet, la consigne principale du staff technique est de renforcer un secteur-clé : les couloirs (dédoublements et jeu en déviation). Cette variante-là du dispositif en place permet d'accentuer le pressing au fil du temps, tout en mettant la patte sur la rencontre dès le coup d'envoi. Elle permet aussi, au prix d'une endurance physique appréciable, de garder la main sur le jeu tout en tenant l'adversaire en respect. Une structure de plus en plus cohérente. Une défense enfin stable où certains marquent déjà des points. Des séquences de jeu intéressantes, le CA a fait belle figure, même s'il ne faut pas s'emballer vu le déséquilibre des forces en présence. Volet défense, le bloc aligné a semblé compact, cohérent et moins impulsif. Reste encore à améliorer la relance même si la prestation défensive est satisfaisante. Mais la base est là. Et elle semble solide. Désormais, volet bases arrière, les postes sont doublés et c'est rassurant pour faire face à tout impondérable ou aléa. Haddedi, Abdi, Fakhredine Jaziri, Ifa, Tka et Sami Mhaissi adhèrent à ce qui est demandé, en attendant une meilleure alchimie défensive. Seul bémol toutefois, la énième blessure du jeune Walid Dhaouadi, aligné d'entrée et ménagé dès la 21'. Les places sont chères devant Plus haut, c'est désormais au cœur du jeu que les places sont chères. Rarement prises en défaut, les sentinelles semblent inspirées et appliquées. Wissem Ben Yahia retrouve de l'éclat et Khelil est égal à lui-même. Quant à Ouedherfi et Ghandri, ils sont toujours utiles au quadrillage et au ratissage. A noter aussi les bonnes dispositions affichées par le duo Ghazi Ayadi-Chiheb Jebali, lancé en cours de jeu. Bref, le milieu dispose de plus d'une corde dans son arc et c'est rassurant. L'entrejeu semble tenir la route. Les alternatives n'ont d'ailleurs pas manqué au cours de ce test. Quand on connaît les qualités de Kader Oueslati (lancé à la place de Khelil), aux côtés d'un certain Mokhtar Belkhiter (polyvalent à souhait), l'on peut déjà se projeter vers le futur et se rassurer sur la marge de progression du milieu. Reste maintenant à trouver la bonne formule en attaque avec un groupe de joueurs aux palettes variées. Srarfi, Chenihi, Jacques Besson, Saber Khelifa, Meniaoui et Seif Jaziri sont là. Les uns sont en rodage, les autres en mode alternatif. Mais le plus important pour ces pointes sera de participer à terme au redressement de l'équipe. Comment ? En se montrant plus adroit, plus fort physiquement, plus fort mentalement, infatigable et insatiable, tout en affichant un bel état d'esprit. Vaste programme. Mais la récompense serait tellement colossale que le jeu en vaut vraiment la chandelle.