Depuis son lancement en 1995, le programme de mise à niveau n'a cessé de renforcer la compétitivité du tissu industriel tunisien. D'ailleurs, pour résister à une concurrence accrue par l'ouverture économique de la Tunisie, le programme, faut-il encore le rappeler, mise essentiellement sur la modernisation des équipements, l'acquisition et la maîtrise des nouvelles technologies, l'adoption des systèmes de gestion de la qualité ainsi que le renforcement du taux d'encadrement, principales actions du programme. Conscients de cet enjeu de taille, les industriels tunisiens ont montré un intérêt particulier envers les composantes du programme. D'ailleurs, d'une année à l'autre, le nombre de dossiers a continué son évolution. Aujourd'hui, l'on peut avancer que le résultat est nettement encourageant. Les dernières statistiques parlent en effet de 4.796 entreprises adhérentes en juin 2010. On apprend également que parmi ces professionnels, qui ont franchi la première étape, on dénombre 3.230 entreprises. Ces dernières disposent d'un plan d'investissement approuvé par un comité de pilotage. Pour sa bonne marche, le programme a suscité la mobilisation de ressources importantes. Outre les ressources humaines et organisationnelles, une enveloppe de 5.478 MD a été déboursée pour mettre en œuvre les investissements approuvés. Une adhésion remarquable Cette année, durant le premier semestre, le nombre d'entreprises qui ont adhéré au PMN a continué son évolution à un rythme plutôt accéléré. En effet, on a enregistré 262 entreprises contre 179 pour la même période de 2009, soit une hausse d'environ 46%. Quelque 129 entreprises ont retenu leurs plans d'investissement et ont été approuvés. Les performances de ce premier semestre de 2010 sont dues principalement aux trois secteurs prioritaires, et d'ailleurs les plus exportateurs. Le secteur de l'industrie de textile et habillement (ITH) se place en première position avec 70 entreprises adhérentes. En deuxième lieu, et avec 18 inscriptions au PMN, on retrouve le secteur des industries mécaniques et électriques (IME), alors qu'au troisième rang, on retient l'industrie agroalimentaire (IAA) avec 17 unités. On constate d'un autre côté que l'orientation des entreprises vers le programme relatif à l'«Investissement technologique à caractère prioritaire», ITP, a connu, depuis la mise en place de cette nouvelle composante en 2000, une nette évolution. On relève à ce propos que les actions de développement technologique approuvées concernent un large éventail d'investissements matériels et immatériels. Il est à noter que le programme «ITP» a enregistré, depuis sa mise en place en 2000, l'approbation de 4.225 dossiers pour un montant de 201 MD. Pour le premier semestre de 2010, un budget de 18.5 MD a été alloué pour financer les 351 dossiers approuvés. A cet égard, il est à rappeler que le PMN ainsi que d'autres programmes connexes participent à la concrétisation de la stratégie industrielle à l'horizon 2016. Des objectifs ambitieux sont déjà fixés à ce niveau. Certes, l'adaptation de 700 nouvelles entreprises aux normes de la qualité internationale, le doublement des exportations industrielles pour atteindre 30 milliards de dinars, ainsi que le doublement du contenu technologique de 25% en 2009 à 50% en 2016 constituent de véritables défis nécessitant la mobilisation de tous les moyens.