La 31e édition du Fifak (Festival international du film amateur de Kélibia) dont le coup d'envoi a été donné, le 7 août 2016, a été clôturée samedi dernier à la maison de la culture de la ville. Au programme, des reportages filmés sur les travaux des différents ateliers, le palmarès des jurys officiels et des jurys parallèles et la projection des films primés. Au Fikak, les soirées de clôture sont souvent très longues et le public est toujours impatient de connaître le palmarès. Mais il faut bien donner l'occasion à ces enfants et à ces jeunes qui ont participé aux ateliers de montrer leurs travaux. Y a-t-il seulement moyen d'écourter cette première partie du programme, ou de la déplacer ? Il faut dire que la 31e édition a eu lieu sous le signe de la longueur. Les soirées de projection ont dépassé minuit, et le public, saturé, a dû quitter le théâtre de plein air, frustré de ne pas pouvoir apprécier tous les films. La Ftca (Fédération tunisienne des cinéastes amateurs) a reçu plus de 300 films candidats à la compétition de pays différents, dont la Bulgarie, la France, les USA, l'Egypte, le Venezuella, le Soudan, l'Argentine, l'Algérie, l'Allemagne, l'Australie, l'Espagne, la Yougoslavie, l'Iran, le Brésil et la Colombie. Le comité de sélection a eu, apparemment, l'embarras du choix, ce qui a fini par donner un programme boulimique. Pour avoir une véritable idée sur ce qui se fait en matière de cinéma amateur dans le monde, faut-il prolonger la durée du festival ? Dans tous les cas, la Ftca gagnerait à faire preuve de plus de rigueur en matière de sélection. Malgré la quantité, la qualité des films laissait à désirer et les coups de cœur étaient rares. Il serait souhaitable, également, de revenir à l'ancienne tradition et de séparer la compétition des films d'école de celle des clubs amateurs ou indépendants. Les niveaux sont différents, ils ne disposent pas tous des mêmes moyens matériels ni de la même régularité en matière d'encadrement. Ce serait, donc, injuste de les juger sur un pied d'égalité. A propos de jugement, voici le résultat des compétitions. Palmarès Prix parallèles - Prix de la Ligue des droits de l'Homme : «Sirat» de Khlil El Gobji, club des cinéastes amateurs de Kélibia. - Prix de la Fondation Almadanya : meilleure image à «Temps mort» de Meyssa Ezzine. Club des cinéastes amateurs de Hammam-Lif. Meilleur scénario à «L'un des nôtres» Et Youssef Béhi et Halim Jerbi. Club Hammam-Lif. - L'association des réalisateurs de films tunisiens : Mention spéciale à "Home" de Ines Ben Helima de l'Ecole supérieure de l'audiovisuel de Gammarth. Le prix a été décerné à : «Chmendifir» de Houda Meddahi, Esac (Ecole supérieure de l'audiovisuel et du cinéma). - Les anciens de la Ftca : Prix de la créativité décerné à : «Une île aux enchères» de Mehdi Kaaniche, Club Hani Jawharia, Sfax. Prix du jury national Meilleur scénario : «Hallucinations, chemins de la vérité» de Sami Errezgui. Meilleure photographie : Mohamed Firas Karem, club de Gafsa Prix spécial du jury : «Jenni nenni» de Mouadh Belaïd Faucon de bronze : «Une île aux enchères» Faucon d'argent : «L'un des nôtres» Faucon d'or : «Les enfants de la lune» Prix du jury international Mentions spéciales : «Izrikak» Palestine «Par la loi» de Radhouan Aissaoui, Tunisie. «Vendaval» (la tempête) de Mariana Rojas, Argentine «Murmures de Venus» de Ghislaine Assif, Maroc Prix spécial du jury : «Slide» (Glissement) de Malak Abd Ali, Irak Faucon de bronze : «Triton, chasseur de son» du tunisien Malek Khmiri Faucon d'argent : «Solo» de Nayera Alsarawy, Egypte Faucon d'or : « Ana Azrak »(Blue) de Abou Gabi Bidayet, Syrie.