Par M'hamed JAIBI La rencontre sur «l'appel pour une mobilisation internationale en faveur de la Tunisie» dans la perspective d'un «plan Marshall», organisée à Paris par le Cercle Kheireddine, a donc effectivement eu lieu ce jeudi 15 septembre, se transformant, sous la présidence de l'ancien Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, en un «appel de Paris». Présenté par Afif Chelbi, au nom du cercle, devant une assistance d'éminentes personnalités françaises, tunisiennes et internationales parmi lesquelles plusieurs des plus grands économistes français et européens, des patrons d'industrie, des experts de la finance, des associatifs et des politiques, l'appel est assuré désormais d'une large audience. Sachant que l'ouverture de la manifestation à été assurée par Jean-Pierre Raffarin, suivi de Wided Bouchamaoui, présidente de l'Utica et Prix Nobel de la Paix, et Enrique Baron Crespo, ancien président du Parlement européen, où est née cette idée de plan Marshall tunisien. Dix-huit personalités du monde de l'entreprise, de l'ingénierie, de la finance et de l'expertise économique, parmi lesquelles Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes français, ou encore Olivier Pastré, professeur d'économie à Paris VIII et président d'IM Bank, se sont ensuite relayées pour valoriser l'appel et glorifier l'expérience tunisienne, mettant en évidence le caractère vital d'un soutien international qualitatif à la Tunisie en cette phase délicate de sa transition démocratique. L'appel, qui a déjà recueilli à Tunis près d'un millier de signatures avant de migrer à Paris, fait écho à un appel lancé par l'une des commissions permanentes du Parlement européen en faveur d'un Plan Marshall-Tunisie. Il représente une contribution de la société civile d'abord tunisienne, puis maintenant française et européenne en appui aux efforts du gouvernement tunisien visant à mobiliser les financements extérieurs pour le Plan de développement 2016-2020 dans la perspective de la conférence internationale qui se tiendra les 29 et 30 novembre 2016 à Tunis. L'objectif est ambitieux : 20 milliards d'euros sur cinq ans d'investissements extérieurs, soit le tiers des besoins. Une sorte de «plan Marshall» en donnerait les moyens. Or l'appel de Paris est capable d'échafauder un tel plan en y drainant les sympathies voulues.