Cinq jours au cours desquels les arts numériques investissent cinq lieux avec des concerts, des installations, des résidences d'artistes et des rencontres professionnelles. L'édition 2016 marque un tournant pour l'E-Fest. Le festival dédié à la musique électronique et aux arts numériques fête, cette année, ses dix années d'existence. Pour l'occasion, il porte un X (10 en chiffres romains) à son nom, s'étend sur cinq jours et occupe cinq lieux. Du 11 au 15 octobre à Tunis, l'E-Fest X revient avec son univers habituel de sons et d'arts visuels et avec des nouveautés. Cette année, le festival présentera pour la première fois sa propre création originale, «Hamju» qui investira les 11, 12 et 13 octobre l'Acropolium de Carthage. Ce lieu a été témoin des débuts du festival, il y a dix ans. En 2007, l'aventure avait commencé, lancée par l'association Echos Electrik, qui créa pour le public une scène dédiée à la musique électronique, auparavant absente du paysage culturel. Une scène ouverte aux artistes tunisiens et internationaux. Deux ans plus tard, le Fest (le Festival échos sonores de Tunis), devient le E-Fest, plus vaste, qui se décline en concerts, expositions, installations, ateliers et résidences d'artistes, et favorise la découverte et la création. La 10e édition en est la continuité avec une trentaine d'artistes et d'intervenants prévus du 11 au 15 octobre. Ils seront aux platines et aux commandes des différentes sections de l'E-Fest. Outre le spectacle vivant «Hamju», le festival annonce des lives et Dj sets sous le signe «Electron libre», des résidences d'artistes qui réaliseront des installations et du libre mapping ou renouvelleront l'expérience «Intercall» que le public a découverte l'année dernière au palais Abdellia, entre performances audiovisuelles et lives de musique électroacoustique. Les cinq lieux qui accueilleront les activités de l'E-Fest X n'ont pas encore été révélés en totalité. L'on sait déjà que l'Acropolium de Carthage en est l'un, mais aussi un nouveau lieu, historique, s'ajoute à la carte du festival, toujours avec le contraste entre symbolique du patrimoine et ouverture sur la pointe des cultures numériques. Il s'agit du palais Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Said où se tiennent les rendez-vous de la section «E-Lab», du 12 au 14 octobre, sous forme de réflexions sur les enjeux et défis de demain. Au programme, des rencontres professionnelles sur l'entrepreneuriat culturel en Tunisie, entre état des lieux, défis et entraves et une table ronde sur l'enseignement et la création numérique.