L'ancien milieu offensif de l'Espérance de Tunis, Mhirsi, découvre le championnat français avec la lourde charge de faire oublier son compatriote Naïm Sliti, parti à Lille. Poussé par ses coéquipiers du Red Star à lancer le chant, Idriss Mhirsi n'a pas hésité. Le milieu offensif tunisien de 22 ans a entonné «Aman Aman Yal Mani», une chanson traditionnelle de son pays, avant d'entamer une chorégraphie. «Les copains m'ont dit de chanter, ils ont eu l'air d'aimer, ça fait plaisir», sourit celui qui a grandi à la cité El-Khadra, un quartier populaire de la périphérie de Tunis. «C'est la première fois que je quitte mon pays et mon club, poursuit-il. En Tunisie, j'étais considéré comme l'enfant de l'Espérance de Tunis. C'est difficile d'apprendre cette nouvelle vie. Mais au Red Star, tout le monde m'a aidé à bien m'intégrer». Célibataire, il s'est installé à Enghien dans le Val-d'Oise. Pour l'Aïd El-Kebir, ses parents sont venus. «Ça fait beaucoup de bien, car ma famille compte beaucoup pour moi», reconnaît-il. Avec l'Espérance de Tunis, il avait débuté en Ligue 1 tunisienne alors qu'il n'avait que 16 ans, puis gagné la Ligue des champions africaine l'année suivante. Il s'est rapidement distingué par sa vélocité, sa percussion et un sens développé du dribble. Auteur d'une saison solide (5 buts, 9 passes décisives), le triple champion de Tunisie avec l'EST n'a eu que l'embarras du choix en été. Le Red Star plutôt que Villareal Tout proche de signer en Croatie (Hajduk Split), approché par des clubs espagnols (Villarreal) ou turcs (Bursaspor), l'international tunisien (2 sélections) dit avoir préféré «le projet sportif» du Red Star où il s'est engagé pour trois ans. «En Tunisie, je regardais beaucoup le Championnat de France, poursuit-il. Je pensais que je pouvais bien m'exprimer ici. Je sais qu'on attend beaucoup de moi, que je dois remplacer Naïm (Sliti). C'est mon ami et un très grand joueur. Je lui souhaite le meilleur». «Je pense qu'Idriss va être une bonne surprise», estime le néo-Lillois Naïm Sliti à propos de son successeur et compatriote. «Techniquement, il est au-dessus. Il a un gros potentiel. A lui de travailler pour l'exploiter au maximum». Le sélectionneur Henri Kasperczak garde aussi un œil sur lui. «Ça fait longtemps que je n'ai pas été appelé en sélection, bien sûr que je pense à la CAN, mais si je suis bon avec le Red Star, je sais que des choses positives arriveront par la suite», conclut Mhirsi. Source: Le Parisien