Les Clubistes réussissent leur entrée en matière, mais l'équipe n'est pas à l'abri des réglages Une fois n'est pas coutume, le Club Africain est en train de réussir une bonne entame de saison. Les statistiques l'affirment pour le moment. En trois matches, les Clubistes qui occupent la première place au classement avec l'Espérance disposent du meilleur goal difference avec 9 buts marqués, contre 2 encaissés. Pourtant, Kaïs Yaâcoubi, comme il l'a déclaré sur les ondes de la radio, est encore à la recherche du meilleur équilibre de son équipe. La preuve est qu'il tâtonne encore à trouver le onze idéal, et cela dans les trois compartiments du jeu. Nous commencerons par la défense. Nous croisons aujourd'hui les doigts pour Farouk Ben Mustapha. Le Club Africain lui doit une fière chandelle en ce début de saison. Il a sauvé son équipe de maintes situations périlleuses qui auraient pu coûter cher au team, notamment ce penalty bloqué en fin de match face à l'ASGabès lors de la deuxième journée. Le gardien de but clubiste qui a raté la fin de saison écoulée semble avoir retenu la leçon. Il est en progrès et devra confirmer lors des prochaines sorties. En défense, toujours, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Yaâcoubi n'arrive pas encore à stabiliser l'arrière-garde, vu la blessure de Fakhreddine Jaziri et le forfait de Belkhither face à l'Olympique de Béja. Ce fut peut-être un mal pour un bien dans le sens où Tka et Agrebi ont eu l'occasion de jouer. C'est bien pour les deux défenseurs qui resteront compétitifs, même s'ils perdront leur place en faveur de Jaziri et Belkhither à leur retour sur scène. En dépit de ces changements, le Club Africain n'a encaissé que deux buts jusqu'à présent. Oueslati et les autres Si le coach clubiste n'a pas de soucis à se faire concernant la défense où les solutions de rechange existent, c'est plutôt au niveau de l'entrejeu que le bât blesse. Kaïs Yaâcoubi est encore à la recherche du meilleur quatuor. L'entraîneur du club de Bab Jedid a décidé de changer de pivots après la finale de la Coupe de Tunisie. Il a opté pour la paire Ghandri-Ayadi au détriment de Yahia-Khalil. C'est son plein droit, étant le maître à bord. Mais ce que nous reprochons à Yaâcoubi, c'est de vouloir se passer des services de Khalil. Ce serait une grosse erreur. Il en a fait de même avec Yahia avant de le récupérer et lui tendre la perche. Il devrait en faire de même avec Khalil. Au lieu de l'éliminer de ses plans, Yaâcoubi devrait lui redonner une chance en l'alignant à son véritable poste. L'entraîneur du CA doit penser à la coupe de la Confédération à laquelle participera son équipe et où il aura besoin de tout son effectif. Sinon et dans un autre registre, la palme est à décerner à Abdelkader Oueslati. Habituellement sur le couloir droit, que ce soit en défense ou en attaque, Oueslati a prouvé son talent. Placé juste derrière Meniaoui et Khalifa, il s'est bien tiré d'affaire et va devenir par la force des choses un concurrent sérieux à Chenihi. De quoi réjouir son entraîneur. Oueslati a éclipsé ses coéquipiers par sa prestation face aux Béjaois. Aujourd'hui, Yaâcoubi devrait bâtir sa ligne médiane autour de Oueslati. Ce dernier est le nouveau repère de l'équipe. Reste l'attaque et le poste d'avant-centre. Cela fait bien longtemps que le Club Africain n'arrive pas à recruter un avant-centre de métier. Le Béninois Jacques Besson n'a pas encore convaincu. Un seul but marqué jusqu'à présent, tout en perdant sa place de titulaire. Aujourd'hui, Yaâcoubi doit jongler en optant pour Meniaoui en pointe puis dans quelques circonstances pour Khalifa alors que le poste ne sied pas aux deux joueurs. Au lieu de chercher à recruter des pivots, le staff technique devrait trouver l'oiseau rare, ce buteur racé, bien que l'affaire soit délicate.