Des quantités records de pluie avoisinant les 100 mm sont tombées vendredi dernier sur toute la région du Sahel Les grandes quantités de pluie tombées à la suite du violent orage de vendredi dernier ont soulagé l'anxiété des citadins et des agriculteurs qui attendaient avec impatience ces précipitations qui auront certainement de bonnes répercussions non seulement sur l'agriculture, mais aussi sur la qualité de l'eau potable et surtout son approvisionnement pour les nombreuses villes de la région. «Des quantités records de pluie avoisinant les 100 mm sont tombées dans la région à la suite du violent orage du 23 septembre dernier, mais d'autres pluies bénéfiques sont prévues dans la région de Sousse et au Sahel au cours des derniers jours du mois de septembre. Ces pluies vont alimenter les nappes phréatiques, les réservoirs d'eau de la Sonede et surtout les grands barrages du Centre-Est et du Nord», c'est ce qu'a affirmé Khoudhir Tounsi, chef de la subdivision météorologique de Sousse relevant de l'Institut national de météorologie, tout en présentant les grandes quantités de pluie tombées récemment dans la région lors du violent orage précité, à savoir : Sousse-Ville : (92 mm), Kalaâ-Sghira : (123 mm), Kalaâ-Kébira (86 mm), Akouda (102 mm), Chot Mériem (120 mm), Hammam-Sousse (91 mm), Hergla (53 mm), Msaken (34 mm), Enfidha (39 mm), Sidi Bou Ali (38 mm), Bouficha (23 mm), Messadine (69 mm) et Kondar (13 mm). Il nous a indiqué que la subdivision météo de Sousse collabore avec la commission de prévention et d'intervention lors des catastrophes naturelles, composée des représentants des autorités régionales et locales, des communes, du ministère de la Santé, du ministère de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire, des services de la sécurité nationale et de la protection civile. Application d'un projet de réforme ambitieux à l'Institut national de météorologie Le chef de la subdivision météo de Sousse nous a signalé, à cette occasion, que l'Institut national de météorologie a déjà entamé l'application d'un projet de réforme et de développement de ses activités ainsi que la révision de l'organisation structurelle des subdivisions régionales de météorologie sises à Tunis, Sousse, Sfax, Jendouba, Tozeur et Médenine. Parmi les grands axes de cette réforme, il a cité la mise en place d'un réseau de radars météorologiques dont le but est de suivre l'évolution des orages et la diffusion généralisée d'une «carte vigilance» à partir du site web de l'institut (www.meteo.tn) à tous les supports de communication et de transmission audiovisuelle (TV, radios, presse écrite, autorités locales et régionales...), et ce, en vue de mettre en place un système d'alerte précoce au profit de la commission de prévention et d'intervention lors des catastrophes naturelles ainsi qu'au profit du public. L'objectif principal de cette carte vigilance est de réduire les aléas et les dégâts dus aux catastrophes naturelles. Néanmoins, la réforme vise aussi l'amélioration des services destinés à la navigation aérienne, et ce, par l'automatisation de l'observation et des prévisions. Il a noté enfin que le jumelage établi récemment entre l'Institut national de météorologie et Météo-France constitue une opportunité d'assistance à l'institut afin de réaliser et de concrétiser les grands axes du projet ambitieux de la réforme.