Une assemblée extraordinaire en décembre devra statuer sur cette question. Il y aurait au moins le poste de président qui va être élu directement. Nous sommes en pleine saison d'élections fédérales. Des fédérations ont déjà investi leurs bureaux fédéraux, en attendant les autres qui devront le faire en novembre. Après quoi, ce sera au tour du Cnot de passer par les urnes et renouveler son comité exécutif pour un mandat qui va jusqu'à 2021. Ces jours-ci, et même si l'attention est portée plus sur les élections des fédérations sportives, il y a beaucoup de mouvement dans les coulisses du Cnot à propos des prochaines élections. D'après nos sources, la tendance va vers le changement du mode du scrutin actuel sur proposition, en partie, du CIO. On rappelle le principe des élections du Cnot : les présidents des fédérations sportives élisent 17 candidats (scrutin sur les personnes) qui, eux, choisissent entre eux un président, deux vice-présidents, un secrétaire général et par la suite composent le bureau exécutif complet avec le partage des responsabilités. Ce mode a créé, avouons-le, une sorte de tension et de fragmentation au sein du bureau exécutif du Cnot. En 2013, et une heure après les résultats, les 17 membres élus ont livré une bataille acharnée pour départager les candidatures de Mehrez Boussayene et Mahmoud Hammami. Le premier l'a emporté sur le fil par 9 contre 8. Hammami a été «racheté» 48 heures plus tard quand on a lui «offert» le poste de secrétaire général. Mais ce qui s'est passé dans le choix du président du Cnot a eu des effets sur la suite avec des loyautés qui ont changé avec le temps (ses partisans ont changé de soutien et paradoxalement sont allés vers un candidat qu'il n'ont pas élu). Ce mandat a vu beaucoup de choses et d'événements. Le Cnot a, certes, pris une place assez importante dans le paysage sportif tunisien, mais pas celle qu'il mérite. A l'origine beaucoup de temps perdu dans les conflits internes et les règlements de compte. Aujourd'hui, l'idée de changer le mode de scrutin s'impose pour deux raisons. D'abord, les recommandations du CIO, la structure mère qui gère le Cnot, et ensuite l'envie de passer directement par l'assemblée élective en ce qui concerne au moins le poste de président et éviter les tiraillements qui ont eu lieu il y a trois ans. Le comité du Cnot devra examiner les amendements à faire pour une assemblée extraordinaire début novembre. Une question clé s'impose : va-t-on proposer seulement le poste de président du Cnot aux élections directes ou est-ce qu'on va aussi proposer les postes de vice-président, secrétaire général et trésorier? Ce n'est pas encore décidé. En partie, cela a un rapport avec l'équilibre des forces et le partage du pouvoir. Pour le poste de président, Mehrez Boussayane part avec des chances certaines pour briguer un nouveau mandat. Des adversaires? On parle comme toujours de Mahmoud Hammami, mais va-t-il rentrer dans un second duel avec M.Boussayène après avoir perdu il y a trois ans? Il est actuellement secrétaire général du Cnot et devrait tenter sa chance pour ce poste et pas celui du président vu le partage actuel des forces. A l'assemblée extraordinaire de décider si on doit élire ou non aux côtés du président, le secrétaire général et les vice-présidents. Sur le fond, le Cnot doit avoir plus d'impact sur le sport et sur la diffusion de la culture olympique auprès des jeunes générations. Il doit être beaucoup plus impliqué dans la préparation olympique. En tout cas, le prochain mandat va être un peu différent de l'actuel. Des personnes vont quitter certainement, d'autres vont rester comme Mehrez Boussayane, Mahmoud Hammami, Fethi Hachicha, Skander Hachicha, Salma Mouelhi, Ali Benzarti, Aïda Langliz. Ce sont des prévisions bâties sur la lecture de ce qui se passe et se prépare actuellement. On attend que le fond change avec la forme et que les membres du Cnot soient vraiment dignes de ce statut !