32 nouveaux médecins chinois (accompagnés de leurs interprètes, cuisiniers ainsi que d'un directeur chargé de leurs affaires administratives) vont exercer dans trois hôpitaux régionaux et dans l'établissement hospitalier Mongi Slim de La Marsa dans le cadre du protocole d'accord existant depuis 42 ans entre la République tunisienne et la République populaire de Chine et qui est renouvelé tous les deux ans. Lorsque le premier accord a été signé en 1974 entre les deux pays, il visait à combler le vide de médecins dans plusieurs services des établissements hospitaliers tunisiens. A cette époque, des médecins de plusieurs nationalités (chinois,russes, bulgares, tchèques....) ont été appelés en renfort pour exercer dans les zones urbaines et rurales. A l'exception des médecins chinois qui viennent tous les deux ans exercer en Tunisie, les autres praticiens étrangers ont fini par quitter définitivement le territoire. Après 2014, un nouvel accord sera signé au cours des prochains jours. Ce dernier fixe comme d'habitude le cadre et les conditions d'exercice de la nouvelle équipe de médecins chinois qui va venir prendre la relève de la précédente équipe qui a passé deux ans en Tunisie. Le Docteur Hichem Abdessalem, coordinateur de l'unité de la coopération technique au ministère de la Santé, a affirmé que contrairement à ce qui a été relayé dans les médias et les réseaux sociaux, la présence de ces médecins entre dans le cadre des relations fructueuses qu'entretiennent la Chine et la Tunisie dans plusieurs domaines. En effet, ils ne sont pas là pour résoudre le problème de l'insuffisance de médecins spécialistes tunisiens dans les hôpitaux régionaux a ajouté le coordinateur. «Nous entretenons d'excellentes relations avec la République Populaire de Chine, a expliqué le Dr Abdessalem. Il s'agit de préserver la coopération et le partenariat fructueux et de très bonne qualité qui existe entre les deux pays. Ce protocole d'accord qui existe depuis quarante-deux ans entre les deux pays prévoit l'envoi tous les deux ans d'une équipe de médecins chinois en Tunisie. Il faut savoir que la présence de 32 médecins ne va pas résoudre à elle seule le problème du manque de médecins spécialistes dans les régions. Ce n'est pas l'objectif de ce protocole d'accord. Nous voulons maintenir l'excellente qualité des relations bilatérales entre nos deux pays. La construction du troisième hôpital universitaire à Sfax est financée par un don chinois. Les salaires des médecins qui exercent dans les hôpitaux sont également à la charge de la République Populaire de Chine. Nous n'avons payé que les billets d'avion». Deux cardiologues, un ophtalmologue, un gynécologue, un radiologue, un acupuncteur, un dermatologue, un pédiatre et un gastro-entérologue vont exercer dans l'hôpital régional de Jendouba. Dix autres médecins vont intégrer les services d'ophtalmologie, d'anesthésie, de dermatologie, de cardiologie, de gynécologie, de pédiatrie, de chirurgie générale, de radiologie de l'hôpital de Sidi Bouzid. Huit médecins dont un urologue vont exercer dans l'établissement hospitalier de Médenine et des praticiens vont se joindre à l'équipe du centre d'acupuncture relevant de l'hôpital Mongi Slim de La Marsa. Inauguré le 31 août 1994, ce centre, qui a été érigé grâce à un don de la République Populaire de Chine, assure une formation de deux ans aux praticiens et médecins désirant se spécialiser dans l'acupuncture. «Le diplôme universitaire est délivré par la faculté de médecine de Tunis», a relevé le Dr Abdessalem. La collaboration entre les deux pays devra se poursuivre dans le domaine de la santé.