La problématique du conflit d'intérêts est l'une des sources premières de la corruption Le Centre tunisien de gouvernance d'entreprises (Ctge) organise la quatrième édition du Forum de la gouvernance le 10 novembre 2016 à la Maison de l'Entreprise (Iace). Cette édition, placée sous le thème «Gouvernance des associations : bonnes pratiques, transparence, évitement des conflits d'intérêts», réunira des politiciens, des experts internationaux, des dirigeants d'associations, des présidents de fédérations sportives et des acteurs de la société civile. Cet événement «se présente comme un cadre d'échange privilégié entre les différentes parties prenantes concernées par la problématique des bonnes pratiques de gouvernance des associations». L'Iace présentera une étude qu'il a élaborée mettant en exergue les bonnes pratiques de gouvernance des associations, à savoir : l'indépendance, la transparence et la communication. «La problématique du conflit d'intérêts entre intérêts personnels et intérêt collectif, qui est l'une des sources premières de la corruption, sera légalement mise en avant». Cette étude se veut un guide couvrant les principes directeurs de l'activité d'une association. Elle est scindée en trois parties: la première couvrira la structure et les différents organes de gouvernance de l'association et présente leurs droits et leurs obligations. La deuxième sera dédiée aux mécanismes de contrôle interne et externe, tout en mettant en évidence la question du conflit d'intérêts. La troisième partie sera axée sur l'indépendance, la transparence et la communication. Les principales recommandations de ce guide ainsi que les expériences internationales seront examinées lors des assises du forum, à travers deux panels focalisés sur «la structure de l'association et conflit d'intérêts» et l'établissement du diagnostic de l'état actuel de la gouvernance des associations. Le premier panel exposera la structure et les responsabilités du comité directeur ainsi que les droits et obligations des membres. Le deuxième panel se penchera sur la «question de l'opacité des opérations financières et la non-publication des états financiers et des rapports d'audit. Le comité directeur et les membres étant appelés à renforcer davantage les mécanismes de contrôle interne et externe». Le troisième panel traitera le thème de la gouvernance des associations sportives. Avec la promulgation en 2011 des décrets-lois autorisant la création d'associations et de partis politiques, sans censure aucune, «dès lors que l'on satisfait aux obligations légales, le nombre d'associations a connu un accroissement fulgurant et a atteint les 19.000 avec des ressources estimées à 3% du PIB».